Souffrances, difficultés, désespoir. C’est le vécu quotidien des familles des émigrés à Kolda depuis la survenue de la pandémie de la Covid 19. En effet, Certains ménages qui recevaient de leur souteneur établi de l’autre côté de la méditerranée entre de 200 000 F et 300 000 F CFA par mois, se retrouvent avec une modique somme qui varie entre 20 000 et 30 000 F aujourd’hui, a regretté la présidente des femmes et enfants des émigrés de Kolda.
Conséquences, « c’est la déche totale. Pour cette rentrée, on se livre à une gymnastique financière interminable pour faire face aux charges. Certaines familles sont obligées de retirer leurs potaches des écoles privées, faute de moyens », a expliqué Khadiatou Diallo avec une voix triste et tremblotante.
Pis, « nous n’avons reçu aucun appui ni aide pour renforcer la résilience de ces familles devenues pauvres ». Car, « on continue de penser que nous sommes nantis alors que bon nombre d’expatriés sont dans le désarroi aujourd’hui. Certains sont au chômage. D’autres ne sont pas règle là-bas. Ce qui vient leur rendre le séjour plus compliqué », poursuit-elle.
A ce chapelet de maux, s’ajoute l’instabilité des ménages. « Certaines femmes ne pouvant plus supporter cette situation de précarité née de cette crise sanitaire préfèrent abandonner le domicile conjugal ou demander tout bonnement le divorce », raconte-t-elle.
D’où son appel à l’endroit des bonnes volontés pour que ces familles puissent bénéficier d’un accompagnement financier afin de pouvoir mener des activés génératrices de revenus.
A signaler que l’association des femmes et enfants d’émigrés de Kolda a son siège au quartier Gadapara.
ismaila.mansaly@koldanews.com