vendredi, mars 29, 2024

Corée du Sud : le patron de Samsung condamné pour usage de stupéfiants

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L’héritier de l’empire, l’un des hommes les plus riches de la planète, a écopé d’une amende pour usage illégal de propofol, un puissant anesthésique.

Mardi 26 octobre, l’héritier et patron de facto du conglomérat sud-coréen Samsung a été condamné à une amende pour usage illégal de propofol, un puissant anesthésique. Lee Jae-yong, la 238e personne la plus riche du monde selon le classement Forbes, a été condamné à une amende de 70 millions de wons (52 000 euros) par le tribunal du district de Séoul.

Il a été reconnu coupable d’avoir consommé du propofol à plusieurs reprises ces dernières années dans une clinique de chirurgie esthétique de Séoul. Le propofol, normalement utilisé comme anesthésique en chirurgie et dans les services de réanimation, est parfois consommé à titre récréatif comme substance stupéfiante. C’est une surdose de ce produit qui a notamment causé la mort du chanteur Michael Jackson en 2009.

Des raisons médicales

Lors du procès, début octobre, les avocats de Lee Jae-yong avaient soutenu que cette substance lui avait été administrée pour des raisons médicales. Mais la quantité injectée était « très élevée » et la nature du crime commis n’est pas « légère » compte tenu des responsabilités sociales exercées par l’accusé, a estimé le juge Jang Young-chae en rendant son verdict mardi.

Lee Jae-yong ne s’est pas exprimé à l’audience de mardi, et s’est abstenu de répondre aux questions des journalistes. Lee Jae-yong, 53 ans, est le vice-président de Samsung Electronics, premier fabricant au monde de smartphones et de puces de mémoire. Dans les faits, il est aussi celui qui a repris le flambeau à la tête du conglomérat depuis que son père Lee Kun-hee, l’artisan du décollage mondial du groupe, s’est mis en retrait en raison de problèmes de santé. Le patriarche est décédé l’an dernier.

Empêtré dans les affaires judiciaires

Lee Jae-yong a été condamné en janvier dernier à deux ans et demi de prison pour corruption, détournement de fonds et autres délits en rapport avec le scandale de corruption qui a fait tomber l’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye. Il a toutefois bénéficié en août d’une libération conditionnelle accordée par le gouvernement sud-coréen inquiet des conséquences pour Samsung, pilier de l’économie du pays.

Lee Jae-yong fait également face à une procédure judiciaire dans une autre affaire, celle de la fusion controversée de deux filiales qui avait favorisé sa prise de contrôle du conglomérat. Samsung est de loin le plus grand des « chaebol », ces empires industriels familiaux qui dominent le monde des affaires en Corée du Sud, 12e économie du globe.

LePoint

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