Les joutes électorales de 2022 se feront sur fond d’alliances et de contre alliances. A 5 mois de cette compétition qui déterminera les futurs responsables des collectivités territoriales, les partis politiques cherchent déjà à nouer des partenariats, certains pour faire bloc comme c’est le cas de yéwi askanwi tandis que d’autres à l’image du parti démocratique sénégalais préfèrent faire cavalier seul, le tout pour abattre la machine infernale APR au pouvoir depuis 2012.
Au-delà de cette forêt d’apparences qui cachent le jeu politique actuel, nous prétendons à travers cet article vous inviter à réfléchir sur une autre facette de notre paysage politique ; il s’agit de l’engagement des jeunes et des femmes désormais résolus à briguer les postes de magistratures au niveau local, mais aussi du poids de leur représentation sur les décisions et sur les résultats à venir. Comment expliquer et analyser ce regain d’engagement ?
En réalité, et cela relève d’un constat, l’évolution du taux de pénétration du champ politique par les jeunes est sans précédent dans notre pays accentué par le progrès de la technologie et du mobile avec la conception de groupes watsap, de pages (face book, linkdin) créés aujourd’hui pour l’organisation de réunions en ligne ou de toutes autres formes d’activités de coordinations des bureaux politiques regroupant autour des plates formes numériques et virtuelles autochtones et acteurs de la diaspora. Avec cet environnement, les formations politiques doivent s’adapter quand bien même elles sont sur cette voix.
Le télétravail domine la communication de masse, renforce la toile des liens politiques quand des personnes séparées par des milliers de kilomètres partagent idéologiquement les mêmes principes, les mêmes visions, les mêmes perceptions et adhèrent aux mêmes valeurs autour de leaders qu’ils n’ont parfois jamais vu physiquement.
En effet, plus actifs dans l’utilisation des technologies de l’information et du numérique, grâce à une couverture assez satisfaisante du territoire en réseau téléphonique, les jeunes et les femmes trouvent dans ce nouveau médium une opportunité inédite pour exprimer leur talent, imposer leur leadership et assurer leur visibilité dans la politique.
Ainsi, le numérique apparait comme une nouvelle école d’apprentissage de la politique, un moyen de sceller des réseaux de sociabilités politiques plus forts, affirmés, de mettre en place des stratégies de conquêtes électorales avec les forums de discussions en ligne animés par des groupes avoisinant parfois plus de cent (100) participants autour de thématiques d’actualité politique.
Malgré le fort taux d’abstention constaté ces dernières années à cause notamment du manque d’attractivité du jeu politique, le numérique s’impose, les jeunes et les femmes se positionnent.
Ghansou Diambang
Sociologue et travailleur social de formation/Kolda
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