jeudi, avril 18, 2024

MODIFICATION DU CODE PENAL : Le M2D et l’opposition parlementaire entrent en résistance

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Le M2D et l’opposition parlementaire ont lancé solennellement, hier, tard dans la soirée un appel à la mobilisation et à manifester ce vendredi, partout au Sénégal et dans la diaspora pour « arrêter la dictature débout de Macky Sall ». 

La déclaration de presse du M2D et de l’opposition parlementaire a démarré par l’hymne national du Sénégal. Il était 22 heures 45 minutes, quand le coordonnateur de Y a en marre Aliou  Sané a pris la parole. « Nous ne sommes pas des terroristes. La loi ne passera pas ». C’est dit d’un ton ferme et déterminé par le coordonnateur du mouvement Y’a an marre, Aliou Sané, entouré des leaders du M2D et des responsables du Front de résistance nationale (FRN).

Ce vendredi, le gouvernement du Sénégal envisage de faire voter en procédure d’urgence, deux projets de loi modifiant le Code pénal et le Code de procédure pénale.  Selon l’opposition parlementaire, « ces modifications visent fondamentalement à assimiler l’exercice du droit de manifester à du terrorisme ».

«L’heure est grave»

«L’heure est grave», a martelé avec force Aliou Sané. « Le Sénégal fait face à un défi historique. Les filles et les fils du Sénégal font face au plus grand défi de leur existence », a-t-il répété. Le coordonnateur de Y a en marre de souligner que les députés de l’opposition parlementaire ont largement expliqué quelques heures plutôt la dangerosité de cette loi que « le pouvoir veut faire passer en catimini, en procédure d’urgence ». « Nous ne sommes pas des terroristes. Demain, cette loi ne devra pas passera. Nous nous opposerons à cette loi aussi pernicieuse, aussi dangereuse pour nos vies, pour vous les journalistes. Elle ne passera pas », a réfuté M. Sané. « C’est pourquoi, nous lançons un appel à ce vaillant peuple, qui s’est levé en mars dernier pour s’opposer à cette loi », a lancé  encore Aliou Sané, estimant que «tout le monde sait ce qui est en jeu. C’est pourquoi, elle ne passera pas». A sa suite, Guy Marius Sagna de FRAPP/ France dégage a abondé dans le même sens en réitéré l’appel à la manifestation. « La loi vise une chose à faire taire toute velléité d’opposition en accusant de terroriste tout opposant ». S’interrogeant sur la définition du mot « terroriste », Guy Marius Sagna considère que « c’est celui qui use de la terreur ». « Et le premier terroriste au Sénégal, c’est Macky Sall. Il a utilisé la terreur pour emprisonner Karim Wade et Khalifa Sall. Que les paysans et tous ceux qui sont victimes de spoliations foncières sont des terroristes. Idem pour les étudiants qui réclament plus de professeurs », a martelé Guy Marius Sagna.

« C’est pourquoi, nous lançons un appel à tous : jeunes et vieux, hommes et femmes. Partout où vous vous trouvez sur le territoire manifestez pacifiquement », a-t-il lancé, non sans interpeller la communauté internationale.  Guy Marius Sagna a terminé en indiquant que le troisième mandat ne vaut pas cela.

«Macky Sall est responsable de tout ce qui arrivera»

Embouchant la même trompette, Clédor Séne de la coalition le Peuple a estimé que « Macky Sall a porté un grave tort au peuple ». « Malgré tout l’arsenal de répression dont il dispose, il veut des lois pour anéantir toute forme d’opposition. Nous lançons publiquement un appel à manifester demain partout au Sénégal ». Clédor Séne tient, « Macky Sall, responsable de tout ce qui arrivera demain ». Les leaders du M2D et de l’opposition ont d’ailleurs indiqué que certains de leurs membres se sont portés volontaires pour passer la nuit devant les grilles de l’Assemblée nationale comme l’activiste, Abdou Karim Guèye. Aux dernières nouvelles, il a été arrêté par la police.

En concluant, le coordonnateur du M2D, Dr Cheikh Tidiane Dièye a indiqué que cette loi est « scélérate dans la mesure où elle légalise les écoutes téléphoniques et viole les secrètes des correspondances ».  Il a réitéré le même appel à la mobilisation et à la manifestation partout au Sénégal, non sans interpeller le président Macky Sall contre d’éventuels abus, « avant qu’il ne soit trop tard ». « Nous appelons à la résistance pour protéger nos droits », a-t-il lancé, en conclusion. L’horloge affichait 23 heures 23 minutes.

L’info

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