mardi, avril 16, 2024

Exactions de la ‘’milice’’ présidentielle : Sonko se défoule sur Macky Sall

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Tout en condamnant vigoureusement les exactions de la milice présidentielle sur des citoyens sénégalais hostiles au régime, le leader de Pastef s’est violemment défoulé hier sur Macky Sall. Au peuple sénégalais, il ne demande pas de s’attaquer à qui que ce soit, mais de riposter pour mettre fin à cette pratique barbare.

‘’Organisez-vous, n’attaquez personne, ne tirez sur personne, ne soyez pas les premiers à attaquer, n’insultez pas, mais si on vous attaque, ripostez vigoureusement, répliquez vigoureusement à la hauteur de l’attaque subie’’. C’est le mot d’ordre lancé hier par Ousmane Sonko. Tel un Abdoulaye Wade au beau milieu de son bras de fer avec le régime socialiste, le leader de Pastef invite le peuple, non pas à l’insurrection, mais à combattre vigoureusement cette pratique d’un autre âge. L’opposant s’insurge en effet, contre la présence des nervis dans le cortège du chef de l’Etat, en tournée dans le Fouta. Il trouve anormale que ces gros bras brutalisent gratuitement des manifestants en tout impunité. ‘’Ce qui se passe au Fouta est une honte pour le pays. Les images qui circulent à travers les réseaux sociaux sont une honte pour le Sénégal. Prendre des nervis pour escorter un président de la République, c’est une honte pour le Sénégal. C’est l’illustration la plus parfaite de la faillite de nos institutions’’, rouspète l’inspecteur principal des impôts, radié de l’administration. D’ailleurs, Ousmane Sonko se demande où se trouve la police, la gendarmerie et l’armée nationale pour que des nervis assurent la sécurité de l’institution présidentielle. ‘’Aller recruter des nervis sortis de nulle part pour sécuriser un président de la République, ça n’existe nulle part, dans aucune démocratie’’, fustige-t-il.

«Prendre des nervis pour escorter un président de la République, c’est une honte pour le Sénégal».

Avant d’appeler les populations sénégalaises et sa jeunesse en premier lieu, d’organiser la riposte partout ces gros bras exercent cette escalade de violence qu’ils ont démarré lors des évènements de mars dernier. ‘’J’assume cette position, parce que je ne suis pas de ces hommes politiques qui ont peur d’être indexé. C’est une insurrection. Vous n’en avez pas contre les institutions de ce pays, vous en avez contre des bandits présidentiels. C’est du banditisme institutionnel ce qui se passe dans ce pays’’, lâche Ousmane Sonko selon qui, dans une république, on ne peut sous-traiter la sécurité. Pour le leader de l’opposition, le chef de l’Etat, en quête d’une hypothétique troisième candidature, cherche à installer le chaos pour justifier ses pouvoirs exceptionnels. ‘’Macky Sall cherche la stratégie du chaos. Il n’a pas l’élégance de Diouf, ni l’intelligence d’Abdoulaye Wade. Il n’est pas prêt d’organiser des élections. Il croit en un pouvoir à vie’’, fulmine-t-il. Non sans inviter les forces dépense et de sécurité, à défaut d’arrêter les nervis, d’éviter de réprimer le peuple, dès lors que le recours à ces gros bras, atteste d’un malaise profond qu’elles sont en train de traverser. Ousmane Sonko a par ailleurs, invité la presse à faire des investigations pour connaitre les raisons du départ du Général Jean Baptiste Tine, du Haut commandant de la gendarmerie nationale. Il croit savoir que le Général Tine, pour son honneur et son amour pour la patrie, n’a pas accepté qu’on transforme ses troupes à un supplétif de nervis et de gaillards recrutés dans le tas. ‘’Ma conviction est que les gradés dignes et patriotes qui tiennent à leur honneur ont dit à Macky Sall que nous n’accepterons pas de jouer ce rôle. C’est pourquoi, il est allé recruter ces nervis. Il sait que partout où il passera dans ce pays, il sera hué. Et il mérite ces huées, parce qu’il a trahi le peuple sénégalais. Il n’a pas respecté ses engagements’’, assène Sonko.

«On a reculé à tout point de vue…»

Dans un autre registre, Ousmane Sonko qui a lancé le concept ‘’Sénégal tampi’’, déplore la situation du pays, empêtré selon lui, dans un gouffre profond par le président de la République, Macky Sall. La généralisation de ce compte qui a vu le jour au Fouta s’explique, d’après Sonko, par le fait que plus rien ne va dans le pays. ‘’On a reculé à tout point de vue. La denrée la plus précieuse, c’est à dire la cohésion sociale est aujourd’hui compromise’’, alerte-t-il.

S’agissant de la commémoration du 23 juin, Ousmane Sonko a lancé un appel pour une forte mobilisation. Après cet évènement, Sonko compte effectuer une tournée nationale, sur deux ans, commune par comme. Mais d’ores et déjà, le leader de Pastef prévient. ‘’Il nous est revenu des sources bien informées, que ces nervis sont préparés pour saboter les tournées que nous préparons. Nous attendons le moment venu. Nous ne sommes pas là pour nous livrer à des nervis ou à des assassins. Nous n’attaquerons personne, mais nous riposterons’’, a-t-il averti.

L’info

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