Madame Fofo née Kinta Sika décédée lors d’un contrôle de police dans le quartier Saré Kémo a été portée en terre vers 18h30 ce dimanche 11 avril au cimetière catholique de Kolda.
Hommes, femmes, jeunes, amis de la famille, acteurs de la société civile, anonymes ont tenu à accompagner à sa dernière demeure cette brave dame partie à la fleur de l’âge, dans des circonstances qui laissent les membres de sa famille et les habitants en colère.
Une longue procession a suivi l’ambulance qui a transporté sa dépouille mortelle de Saré Kémo au cimetière. La cérémonie funèbre a eu lieu dans une maison située derrière la mosquée sise en face de CRFPE (ex Ecole Normale Willam Ponty).
Une procession agitée : « policiers assassins ! »
A partir du centre-ville, on entend soudainement des gens scander : « policiers assassins ! ». La foule s’est montrée un peu agitée à la devanture du commissariat. Mais les éléments qui étaient à l’intérieur ont gardé le calme. Des sages qui étaient dans la procession sont intervenus pour dissuader certains jeunes en colère. Le retour au calme et à la sérénité a pu être obtenu jusqu’au cimetière catholique où Lola, comme l’appelle affectueusement ses proches, va reposer pour l’éternité.
L’autopsie fait état d’une mort causée par « un infarctus du myocarde »
A la demande de la famille qui réclame justice, une autopsie a pu être réalisée à Mbour. Selon le médecin légiste, « les causes du décès de Kinta Sika sont liées à un infarctus du myocarde ». Autrement dit, elle est décédée suite à une crise cardiaque, a-t-on appris d’un notable du quartier qui suit cette affaire. Ce qui laisse croire que Madame Fofo serait morte de façon naturelle. Cependant les membres de la famille soutenus par les habitants du quartier entendent aller jusqu’au bout. Dans ce sillage, une plainte a été déposée chez le procureur de la république près le tribunal régional de Kolda, depuis vendredi dernier.
Affaire à suivre…
ismaila.mansaly@koldanews.com