Depuis les récentes émeutes urbaines, la question de l’emploi des jeunes est au cœur de tous les débats. Si certains parlent d’échecs de tous les régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance, d’autres mettent en cause l’inefficacité des projets et programmes initiés par l’État du Sénégal. Mais la question semble plus complexe qu’il ne paraît. C’est du moins l’avis du Secrétaire d’État en charge du réseau ferroviaire, par ailleurs maire de la ville de Koungheul, M. Mayacine Camara.
En effet, selon lui, « les études avaient démontré déjà qu’à partir de 2000 on allait assister à une présence massive des jeunes sur le marché du travail et dans le PSE on l’avait pris en compte. Dans le PSE on avait beaucoup fait attention à l’emploi des jeunes, les enquêtes avaient révélé que c’était une priorité. Et toutes les dispositions politiques et stratégiques ont été prises. Mais le passé est là et nous rattrape. »Seulement toujours, selon le Secrétaire d’État, « il y’a eu plus de demande que d’offre et malheureusement la covid-19 est venue tout remettre en cause. » Ainsi, malgré tous les efforts de l’État, « la pandémie, qui a fortement impacté le secteur informel qui concentre presque l’ensemble des activités des jeunes, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. »
Pour résoudre cette lancinante question de l’emploi des jeunes, le chef de l’Etat a annoncé une batterie de mesures. Et, selon le Secrétaire d’Etat, « le Gouvernement travaille déjà sur ces mesures qui étaient déjà prévues dans le PSE. »
Mais en plus de ces mesures, l’État travaille aussi sur la mise en œuvre des agropoles et des métropoles d’équilibre. Des niches d’emplois donc en perspective, mais « il faut qu’on fasse beaucoup plus d’efforts et aller beaucoup plus vite », a-t-il conclu.
DakarActu