Au total, 260 auditeurs dont 253 femmes formés dans six centres d’alphabétisation ouverts par Guné dans les communes de Dioulacolon et de Saré Bidji reçoivent leurs attestations. La remise se déroule du 27 au 28 août au niveau des villages de Bodeyel Abdoul, Saré Faramba, Soukou, Fass Diahé, Némouratou et Saré Sounkarou du département de Kolda qui abritent ces classes d’alphabétisation.
Ces cérémonies de remise d’attestation s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’autonomisation des femmes. Un programme exécuté par Gune pendant 14 mois dans les communes de Saré Bidji et de Dioulacolon en partenariat avec la Fondation ALIMERKA, a indiqué Goundo Mballo, animateur à Guné.
A en croire cet agent de terrain, « ce programme, en plus des apprentissages instrumentaux, a déroulé des causeries sur des thèmes comme les droits des femmes, les violences faites aux femmes et aux filles, la santé maternelle et infantile, les mariages précoces, l’état civil et l’assainissement » entre autres. Des thèmes qui, de l’avis de M Mballo, touchent la vie des communautés notamment celle des femmes. S’y ajoute la formation en techniques culinaires à base de produits locaux ainsi que l’organisation de causeries sur la nutrition des femmes enceintes, allaitantes et des enfants de 0 à 5 ans.
La lutte contre la féminisation de la pauvreté n’est pas en reste. Dans ce volet, « trois périmètres maraichers clôturés et équipés en pompe solaires avec un accompagnement en intrants et matériels agricoles » entre autres, sont mis à la disposition des bénéficiaires. Ces derniers ont été formés également en techniques de fabrication de compost, en traitement phytosanitaire bio. Sans oublier le renforcement de capacités en commercialisation de produits maraichers, a énuméré cet animateur de Guné.
Toutes choses qui font dire à la présidente du GIE des femmes de Bodoyel Abdoul que « ce programme de Gune est en train de changer les conditions de vie des populations ». En effet, « beaucoup de femmes parviennent à composer des numéros et à émettre facilement des appels téléphoniques sans être assistées ». En plus, « elles sont aujourd’hui mieux outillées en gestion administrative et financière ». Ce qui a permis aux femmes, se félicite Racky Baldé, de développer une activité d’épargne et de crédit et de disposer, par la même occasion, de ressources assez substantielles pour faire face aux charges liées à la scolarité et à la santé de leurs enfants entre autres.
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