En homme d’expérience de plus de 30 ans en matière de droits humains, l’ancien patron de la Rencontre africaine des droits de l’Homme (Raddho) vantera la position du Sénégal en matière des droits de l’homme car, « les droits humains sont institutionnalisés de même que les libertés fondamentales. On peut même noter une certaine socialisation des libertés avec d’ailleurs d’implication de la Raddho ». À l’en croire, « les droits de l’homme ne sont pas seulement l’affaire de textes, mais également d’application et de mise en œuvre au niveau de la société en l’étendant également sur tous les consortiums. »
Il y’a toutefois quelques difficultés à exercer la liberté d’expression, même s’il y’a quelques points d’amélioration. Il regrettera d’ailleurs la mise en prison de certaines personnes telles que l’activiste Karim Xrum Xax à qui il souhaite une libération immédiate. « Nous n’avons pas besoin, pour les gens qui ont exercé leur liberté fondamentale, de les mettre en prison », estimera le défenseur des droits de l’Homme.
Aliou Tine a également abordé avec nous, la question du racisme. Selon lui, « certes, il faut élever la voix sur la question, mais nous devons d’abord, en tant qu’Africain, revoir nos comportements vis-à-vis de nous-mêmes. Les guerres, les problèmes de caste, doivent être dépassés, car ce sont des formes de racisme.
Nous devons penser à ‘sacraliser’ la vie des Africains et penser à nous comporter en adulte en dépassant certaines idées qui plombent le continent noir et l’empêchent de se propulser vers la vraie émergence.
Il lancera enfin, un message de sensibilisation dans un contexte de guerre sanitaire et avant de donner son appréciation sur le dernier message du chef de l’État relativement à la levée des restrictions.