jeudi, avril 25, 2024

Covid-19 : le Sénégal se dote d’un plan « durable » pour relancer le cinéma

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Le directeur de la cinématographie du Sénégal, Hugues Diaz, a annoncé un plan de relance « durable » du cinéma sénégalais en réponse à la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus.

Ce plan va s’appuyer sur le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA) pour booster le secteur, a dit M. Diaz, soulignant que cette structure a « ce challenge de relancer les activités économiques professionnelles du secteur ».

Il intervenait, mercredi 24 juin 2020, lors d’une conférence en ligne sur le thème « Quels plans de relance culture/cinéma ont été adoptés par les pays africains en réponse à crise du Covid-19 ».

Cette rencontre était organisée par l’Agence culturelle africaine (ACA) dans le cadre du Pavillon des cinémas d’Afrique du marché du film online de Cannes (France).

L’Etat du Sénégal a octroyé un 1 milliard de francs CFA supplémentaire au FOPICA en cette période de difficultés liées à la crise sanitaire causée par la pandémie du Coronavirus, a fait savoir Hughes Diaz. Le fonds passe ainsi de 1 à 2 milliards de FCFA, a-t-il salué.

« Cette dimension relance a retenu l’attention des plus hautes autorités du Sénégal, c’est dans cette perspective que la semaine dernière, dans le cadre de la loi de finance rectificative, une inscription supplémentaire de 1 milliard FCFA a été consentie », a ajouté le directeur de la cinématographie.

Les deux milliards du FOPICA vont servir à « développer des actions endogènes », a-t-il fait savoir. « Il faut aujourd’hui que l’on produise nous-mêmes nos films en les fabriquant intégralement au Sénégal », a-t-il insisté.

La DCI a détecté dans le secteur des entreprises compétentes pour la post-production. « Nous allons développer des projets avec elles », ajoute M. Diaz, soulignant que le FOPICA accompagnera aussi la distribution des productions nationales.

« Ce n’est pas à la DCi de donner des films aux télévisions, ni de faire la cour aux salles de cinémas. Nous allons reconstituer le tissu de distribution pour que les producteurs trouvent des débouchés à leurs films et puissent les rentabiliser », a expliqué M. Diaz.

Le troisième volet de ce plan de relance de l’industrie cinématographique va insister sur la territorialisation et le maillage du pays avec des formations pour les jeunes du pays, a-t-il dit.

« On s’est rendu compte que Dakar polarise 90% des activités du cinéma. Il faut faire des films à l’échelle du pays, former les jeunes et faire la promotion des productions cinématographiques », a-t-il ajouté.

Un programme de sauvegarde et de numérisation des archives cinématographique et audiovisuel déjà entamé va se poursuivre, selon le directeur de la cinématographie qui plaide pour une révision de la fiscalité des entreprises culturelles au sein de l’Union monétaire Ouest africain (UEMOA).

L’UEMOA va bientôt mettre en place un mécanisme « efficace » de soutien de promotion des industries culturelles et créatives, notamment dans le secteur du cinéma, a annoncé lors de cette rencontre la directrice de la culture et du tourisme de la commission de l’UEMOA, Aminata Lo Paye.

L’UEMOA est en train de travailler avec la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et la Bourse régionale des valeurs (BRVM) sur « un mécanisme efficace de soutien de promotion des industries culturelles et créatives », a-t-elle fait savoir, sans donner plus de détails sur les montants.

Elle estime que « l’entreprise culturelle peut intégrer aujourd’hui le marché financier régional ».

APS

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