mardi, avril 23, 2024

Le général Ahmed Gaïd Salah décédé en Algérie

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L’Algérie est en deuil. Le général Ahmed Gaïd Salah âgé de 79 ans, est mort dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 décembre 2019. L’homme fort du pays, chef de l’armée, a cristallisé le mécontentement de la contestation populaire depuis le début du mouvement du Hirak.
Le président Abdelmajid Tebboune a annoncé officiellement la mort de Ahmed Gaïd Salah à la télévision publique algérienne. Il a même tout de suite nommé un successeur au poste de chef d’état major de l’armée.
Ce 26 mars 2019, c’est lui, Ahmed Gaïd Salah, qui sonne la fin de la partie pour Bouteflika. Le chef de l’armée, vice-ministre de la Défense, demande l’application de l’article 102 de la constitution qui prévoit l’empêchement du président.
L’élection présidentielle prévue avant fin avril 2019 est, par conséquent, reportée à juillet avec des candidats tout neufs : dans l’esprit d’Ahmed Gaïd Salah, le Hirak n’a plus lieu d’être.
Mais rien ne se passera comme prévu. Faute de candidats, le scrutin de juillet n’aura jamais lieu. Une nouvelle date est fixée, le 12 décembre. A trois semaines du vote, les rumeurs d’annulation courent encore et les manifestations se poursuivent chaque vendredi à travers l’Algérie. En ligne de mire, l’homme fort du pays, Ahmed Gaïd Salah.
Pas de grands faits d’armes
D’Ahmed Gaïd Salah, 79 ans, on ne sait presque rien. Il commence sa carrière militaire dans le maquis en 1957, pendant la guerre d’indépendance. Sa formation le conduira en Union soviétique, près de Moscou, où il fera ses classes à l’Académie d’artillerie de Vystrel.
Pas de grands faits d’armes à son actif, explique Dalia Ghanem, chercheuse résidente au Centre Carnegie à Beyrouth que nous avions interviewée en novembre dernier à son sujet : “Du peu d’éléments biographiques dont on dispose, on sait qu’il a gravi les échelons de la hiérarchie militaire petit à petit, notamment pendant la guerre civile, la décennie noire des années 90 où il est devenu commandant des forces terrestres. Est venue l’ère Bouteflika au cours de laquelle il est resté aux commandes très longtemps alors que tant d’autres ont été mis à la retraite, je pense notamment au général Lamari et d’autres. Il a alors occupé plusieurs postes avant d’être nommé vice-ministre de la Défense en 2013”.
Fidélité à Bouteflika
Il doit donc sa longévité à une fidélité et une loyauté sans faille à Abdelaziz Bouteflika et à son clan. On le sait notamment très proche de Saïd Bouteflika, le frère -aujourd’hui aux arrêts- de l’ancien président.
Chaque vendredi, il est pendant de longues semaines, la cible des critiques des manifestants qui lui reprochent “d’avoir retourné sa veste et de s’être présenté comme le sauveur, commente Dalia Ghanem. Il était considéré comme le chouchou de Bouteflika du fait de sa proximité avec Saïd, le frère de l’ancien président. Il doit beaucoup à cette famille qui a poussé sa carrière. Cela ne l’a pas empêché de se présenter à la télé en demandant la mise en oeuvre de l’article 102 de la constitution pour démettre le président. »   
Ce 19 décembre, la général Ahmed Gaïd Salah assistait à la cérémonie d’investiture du nouveau président élu et contesté : Abdelmadjid Tebboune.
DakarActu

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