jeudi, mars 28, 2024

Focus sur le Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue, un profil pour inspirer les plus jeunes

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La 17e Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (FILDAK) édition 2019 a pour marraine le professeur Ramatoulaye Diagne Mbengue, première femme à diriger une université publique sénégalaise, tire de plusieurs années de pratique philosophique des vertus essentielles et des qualités intellectuelles et morales dont les plus jeunes sont appelés à s’inspirer pour la vie.

Le passage du professeur Diagne Mbengue au lycée Louis-le Grand, en classes préparatoires aux grandes écoles littéraires françaises, à l’ombre des Léopold Sédar Senghor – premier président du Sénégal indépendant – et Aimé Césaire, anciens de ce prestigieux établissement français suffit, à lui seul à retracer le parcours d’excellence.

S’y ajoute que de 1991 à 1995, Ramatoulaye Diagne Mbengue a eu le temps de faire ses armes comme professeur de philosophie du lycée Lamine Guèye, avant d’être promue assistante au département de philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD).

Elle atteint le grade de professeur titulaire 15 ans après, pour devenir recteur de l’université de Thiès en 2017.

« Elle a eu une carrière universitaire exceptionnelle, ce que nous confirme son parcours universitaire caractérisée par la régularité de ses promotions par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur en Afrique (CAMES) et au sein de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar », souligne Alyose Raymond Ndiaye, également philosophe de formation.

Ramatoulaye Diagne Mbengue, en universitaire accomplie, « poursuit méthodiquement et patiemment son apprentissage de la gestion des dossiers administratifs et des hommes. Elle nous donne l’impression d’être fragile. L’intensité de sa vie intérieure et de sa vie spirituelle est sa force », dit-il.

Rien de plus normal pour Ramatoulaye Diagne Mbengue, qui a toujours baigné dans l’univers du livre et de la lecture, dans une fratrie comptant parmi ses membres éminents le professeur Souleymane Bachir Diagne, spécialiste réputé de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique, actuellement professeur de français à l’université Columbia, à New York.

Selon l’ancien directeur général de l’Institut supérieur des arts et cultures (ISAC), le rôle de la famille a aussi pesé dans les qualités de la marraine de la FILDAK, donné en exemple aux plus jeunes par le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop.

« Le rôle de la famille est important chez elle, c’est une famille très intellectuelle, sage, harmonieuse et donc elle a trouvé un équilibre et une ambiance qui aide à la vie intellectuelle », fait valoir Aloyse Raymond Ndiaye.

La lecture « joue un rôle fondamental dans la consolidation de notre citoyenneté », notamment, les contes et les légendes contributeurs à la construction du réel, soutient Ramatoulaye Diagne, en droite ligne de la leçon inaugurale qu’elle a prononcée à l’ouverture a FILDAK 2019, jeudi dernier, sur le thème « Livre et citoyenneté ».

De fait, la rectrice de l’Université de Thiès, se rappelant en particulier de ses premières lectures, évoque « De Tilène au plateau » de Nafissatou Diallo, publié pour la première fois en 1975 et qui a grandement contribué à l’imaginaire sénégalais.

L’universitaire en tire la conviction selon laquelle « la fiction littéraire contribue à la création du réel miroir de notre société ».

Mme Mbengue « contredit l’idée que l’on se fait généralement des philosophes », en ce qu’elle se distingue par « sa simplicité, sa discrétion et le sourire qu’elle affiche toujours », estime Aloyse Raymond Ndiaye.

« Ce qui frappe chez elle, c’est sa rectitude d’esprit et son esprit de rigueur, le souci de l’essentiel, du réel, le refus des abstractions, des discours qui sont trop souvent des formes déguisées de tricherie, d’ignorance du réel, mais elle reste toujours sur le mode de la courtoisie et du respect de l’autre », explique M. Ndiaye, qui a participé à la soutenance de la thèse de doctorat de Ramatoulaye Diagne Mbengue.

Selon l’ancien directeur général de l’Institut supérieur des arts et cultures (ISAC), le rôle de la famille a aussi pesé dans les qualités de la marraine de la FILDAK, donné en exemple aux plus jeunes par le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop.

APS

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