vendredi, avril 19, 2024

13 soldats français morts dans une collision d’hélicoptères au Mali

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Emmanuel Macron salue le « courage » des soldats « morts pour la France » dans un tragique accident entre deux hélicoptères au Mali. Les militaires tués appartenaient à des régiments de Pau, Gap, Varces et Saint-Christol.

L’armée française est de nouveau endeuillée au Mali. Treize militaires de la force Barkhane ont trouvé la mort dans la collision accidentelle de deux hélicoptères lors d’une opération de combat contre des djihadistes, a annoncé mardi l’Élysée. Dans la soirée du 25 novembre, dans le Liptako malien, un hélicoptère de combat Tigre est entré en collision avec un hélicoptère de manœuvre et d’assaut Cougar, selon des sources de la Défense.

Emmanuel Macron a salué « avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre, six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel », a indiqué la présidence dans un communiqué. Dans un message publié sur Twitter, le président de la République écrit : « Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger. Je m’incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades. »

L’identité des soldats dévoilée

L’identité des soldats a été dévoilée dans un communiqué de Florence Parly, la ministre des Armées. Les victimes sont : le capitaine Nicolas MÉGARD, du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, le capitaine Benjamin GIREUD du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, le capitaine Clément FRISONROCHE du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, le lieutenant Alex MORISSE du 5e régiment d’hélicoptères de combat
de Pau, le lieutenant Pierre BOCKEL du 5e régiment d’hélicoptères de
combat de Pau, l’adjudant-chef Julien CARETTE du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, le brigadier-chef Romain SALLES DE SAINT-PAUL du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, le capitaine Romain CHOMEL DE JARNIEU du 4e régiment de chasseurs de Gap, le maréchal des logis-chef Alexandre PROTIN du 4e régiment de chasseurs de Gap, le maréchal des logis Antoine SERRE du 4e régiment de chasseurs de
Gap, le maréchal des logis Valentin DUVAL du 4e régiment de chasseurs
de Gap, le maréchal des logis-chef Jérémy LEUSIE du 93e régiment
d’artillerie de montagne de Varces, le sergent-chef Andreï JOUK du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol.

« Le président de la République exprime son soutien le plus total à leurs camarades de l’armée de terre et des armées françaises. Il tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission. Il les assure de son entière confiance », conclut le communiqué du président de la République.

Les commandos traquaient un groupe de
terroristes

« Selon toute vraisemblance, un abordage entre ces deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident. Ils participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes », selon un communiqué de l’état-major des armées. « Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à moto. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000. »

« Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer « l’extraction immédiate » d’un élément au sol. Vers 19 h 40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu », peut-on lire.

38 militaires français tués au Mali depuis 2013

L’opération de Barkhane mobilise 4 500 militaires au Sahel. Cet accident provoque l’un des plus lourds bilans humains essuyé par l’armée française depuis l’attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983. Le dernier accident
mortel d’hélicoptères dans l’armée remonte à février 2018, lorsque deux
hélicoptères d’une école de l’armée de Terre s’étaient écrasés dans le Var, à
une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez, après une collision en vol,
faisant cinq morts. Cet accident porte à 38 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l’intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l’opération Serval.

Le 2 novembre dernier, le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, qui faisait partie du 1er régiment de Spahis de Valence, est mort après « le déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule blindé » au Mali, dans la région de Ménaka, victime d’un engin explosif, une action revendiquée ensuite par le groupe djihadiste État islamique (EI). Deux autres militaires de ce régiment ont été tués le 21 février 2018 par l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule entre les villes de Gao et Ménaka, dans la zone dite « des trois frontières ».

AFP

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