jeudi, mars 28, 2024

Lutte contre le cancer du col de l’utérus : les spécialistes déconseillent le recours des aphrodisiaques

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Des spécialistes de la santé ont déploré jeudi 24 octobre 2019 l’utilisation d’aphrodisiaques entraînant le plus souvent des lésions cancéreuses. En effet, les femmes ont profité, hier, de la journée de dépistage du cancer du col de l’utérus pour connaître leur statut. Mais depuis le début de l’année, plusieurs cas ont été dépistés.

Vêtue d’un pantalon jean et d’un body bleu, Diénaba est assise sur une chaise en plastique installée sous une tente au poste de santé de Sikilo Ouest dans la commune de Kolda. Elle fait partie de la cinquantaine de femmes dont chacune arbore fièrement un petit morceau de ruban rose sur le côté droit de sa poitrine. C’est le signe d’Octobre rose, mois dédié à la lutte contre le cancer du col de l’utérus. La jeune dame n’a pas hésité une seule fois, hier, à venir se faire consulter. «Il est important de connaître son état de santé. C’est pour cela que j’ai profité de cette journée de dépistage gratuit pour savoir si je souffre du cancer du col de l’utérus ou pas», s’exclame-t-elle au milieu de femmes toutes venues pour la même cause.

L’ambiance règne au niveau de cette structure sanitaire où Marie Véronique est l’infirmière chef de poste depuis plus d’un an. Aidée dans sa tâche par d’autres personnes, elle a eu à diagnostiquer des cas de cancer du col de l’utérus. «J’ai orienté deux femmes, dont une qui a perdu la vie l’année dernière des suites du cancer du col de l’utérus», déclare-t-elle, ajoutant que le poste de santé traite souvent des femmes frappées par le cancer du col de l’utérus en phase terminale. Ce que regrette Marie Véronique, c’est le fait que des femmes utilisent des aphrodisiaques et que les Infections sexuellement transmissibles (Ist) soient négligées dans le traitement sanitaire. Pour elle, tout cela peut conduire à la maladie du cancer.

A Kolda, les femmes viennent d’autres pays pour traiter le cancer du col de l’utérus. «Le cancer du col de l’utérus est très répandu dans la sous-région», observe Dr Papa Malick Tall, gynécologue-obstétricien à l’hôpital régional de Kolda. Selon ce dernier, une trentaine de cas de «lésions cancéreuses ou suspectes» du cancer du col de l’utérus a été enregistrée de manière officielle. «S’il y a des lésions cancéreuses, on fait de la chimiothérapie pour les traiter car elles peuvent entrainer des cancers ultérieurement», souligne Dr Papa Malick Tall. Avant de donner des conseils pour éviter d’attraper le cancer du col de l’utérus. «Il faut éviter les produits qu’on met dans le vagin. Ça peut entrainer des infections et diminuer la flore vaginale. Et c’est l’apparition d’infections et pourquoi pas le virus du papillum humain qui est responsable du cancer du col de l’utérus», indique Dr Tall.

Cette journée de dépistage du cancer du col de l’utérus a été organisée en partenariat avec l’Institut des sciences de la santé de Kolda. Elle a permis à de nombreuses femmes de se faire diagnostiquer. D’où le satisfecit de la haute conseillère des collectivités territoriales, Mariame Daba Diamanka, venue représenter l’initiatrice. La conseillère a insisté sur la sensibilisation à l’endroit des femmes dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus.

WalfNet

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