Le Hasard a voulu que l’équipe nationale du Bénin rencontre celle du Sénégal en quart de finale. Les Lions sont donnés « super favoris » pour ce match qui se jouera mercredi 10 juillet 2019 au stade du 30 juin du Caire. Mais un math n’étant jamais gagné, avant d’être joué, les «Lions» ont alors intérêt à avoir beaucoup de respect aux «Ecureuils» qui ont déjà créé la sensation de sortir le Maroc en huitièmes de finale.
Vendredi dernier, un grand ouf de soulagement avait été dégagé par les affidés du football sénégalais, quand le Bénin a sorti le Maroc (1-1, 4-1) en huitième de finale de cette Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019. Pour eux, cette élimination des protégés du coach français, Hervé Renard, vient ainsi d’ouvrir la voie qui mène en demi-finale pour les «Lions» d’Aliou Cissé. Peut-être, à juste raison, parce que les deux équipes ne boxent pas dans la même catégorie. En effet, en plus de sa qualité de première nation du football africain, le Sénégal a aligné deux victoires contre la Tanzanie (2-0) et le Kenya (3-0) et subi une défaite (0-1) contre l’Algérie pour se qualifier en huitième de finale. Ce qui n’est pas le cas pour son futur adversaire qui a validé son ticket en concédant trois matches nuls en phase de poules. Et sur le classement Fifa, les «Ecureuils» occupent la 88 place.
Au vu de ces statistiques, on peut bien avancer qu’on va vers un autre combat qui va opposer David à Goliath, après demain, mercredi. Mais, en matière de football, s’en presse d’alerter, Lamine Mboup, «on ne peut crier victoire, avant d’avoir joué un match», prévient-il. Preuve par mille, l’ancien international du football sénégalais qui séjourne au Caire pour les besoins de cette Can, convoque la récente élimination du Maroc par ce même futur adversaire des «Lions». En plus, il rappelle que cette équipe avait aussi créé la sensation d’éliminer le Togo d’Emmanuel Adebayor, Lomé, pour se qualifier à cette phase finale qui se joue depuis le 21 juin dernier en Egypte.
C’est alors suffisant pour qu’il invite les protégés du coach, Aliou Cissé à avoir beaucoup de respect pour cet adversaire. Qui, pour avoir atteint largement ses objectifs, «n’a plus rien à prouver dans cette compétition». «Et l’appétit venant en mangeant, les Béninois vont désormais jouer au trouble-fait. Ils vont engager ce match sans aucun complexe pour créer une autre surprise», prévient l’ancien joueur de la Jeanne d’Arc de Dakar, qui sert de consultant au quotidien WalfQuotidien à cette Can 2019. «Pour éviter une désillusion, les «Lions» doivent faire preuve d’humilité et d’un mental très fort, pour battre leurs adversaires en quart de finale. Il ne leur faudra surtout pas regarder leurs adversaires du bas étage», s’est-il empressé d’ajouter.
Le même sentiment de crainte est partagé par Tassirou Dialo. Selon cet ancien attaquant des «Lions» des années 80, les protégés du coach, Aliou Cissé, doivent faire preuve d’application et beaucoup plus d’humilité pour se qualifier en demi-finale. «Avec sa qualification en huitièmes de finale, le Bénin a fini de démontrer qu’il doit être pris au sérieux par ses adversaires. En plus, il dispose d’un bon gardien de but qui a écœuré les Marocain en huitièmes de finale. C’est pourquoi, j’invite les «Lions» à mettre de côté leur manteau de favoris pour engager ce match dans un esprit de gagne», a-t-il déclaré. Reprenant le refrain de Lamine Mboup, il rappelle qu’un match de football n’est jamais gagné à l’avance. «C’est une partie de 90 mn, voire plus, où tout est possible. La preuve, il a fallu attendre la série fatidique des tirs au but pour voir le Bénin sortir le Maroc qui était l’un des favoris de cette Can», a encore rappelé l’ancien attaquant des Niayes de Pikine et de l’Asc Police.