jeudi, mars 28, 2024

Jacques Mariel Nzouankeu appelle à institutionnaliser le dialogue national

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Institutionnaliser le dialogue national au Sénégal. Tel est l’appel lancé par le professeur Jacques Mariel Nzouankeu qui préconise un dialogue national annuel tous les 28 mai, une institutionnalisation se justifiant par la nécessité de gouverner par le consensus, en accord avec les valeurs fondant selon lui la société sénégalaise dont la concertation.

« Le fait même de savoir qu’à une échéance donnée on va se retrouver ensemble pour discuter de certains problèmes est un élément qui peut apaiser la société », argumente le juriste dans un entretien paru dans l’édition de mercredi du journal Le Quotidien.

« Il faut le mettre. Il faut en faire une habitude (…) sinon c’est l’aventure, des risques énormes que nous prenons avec l’avenir », a-t-il dit en parlant de la nécessité d’institutionnaliser le dialogue national.

Selon Jacques Mariel Nzouankeu, conseiller juridique au secrétariat général du gouvernement sous le régime de Abdou Diouf (1981-2000), même en disposant d’une majorité parlementaire confortable, le Sénégal est une société où on ne peut gouverner que par consensus.

« Même lorsque vous gagnez légalement une élection locale ou nationale, après un certain temps, vous voyez vous-même que vous êtes obligés de dialoguer, de discuter avec ceux qui ont perdu », a fait valoir le juriste, ancien doyen de la faculté des Lettres et Sciences juridiques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.

Aussi dit-il applaudir « des deux mains la tentative de dialogue qui est déjà en cours », estimant que la pratique politique doit s’accommoder un peu des valeurs de la société dans laquelle elle s’exerce ».

« On doit toujours vivre avec les autres », a-t-il souligné, avant d’émettre le souhait que les tentatives actuelles de dialogue aboutissent à « un résultat positif parce que notre pays est sur une sorte de vol plané ».

Il rappelle que depuis 1946, le Sénégal n’a pas connu de Conférences nationales comme l’on dit communément, « même si de temps en temps nous connaissons quelques turbulences ».

« Comme en 1961 avec la dissolution du Parti africain de l’indépendance (PAI), la répression des événements de mai 1968, les événements entre le Sénégal et la Mauritanie en 1989, les manifestations du 23 juin (2011), on n’a pas connu cette rupture comme dans d’autres pays. On a plus ou moins bien géré », a relevé le professeur Nzouankeu.

APS

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