jeudi, mars 28, 2024

« Les cas de longue détention préventive ont significativement diminué » au Sénégal

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Le garde des Sceaux, ministre de la Justice qui s’adressait aux  journalistes, mardi 26 mars 2019, en marge d’une rencontre de planification stratégique du Centre de renforcement de l’Etat de droit et des institutions judiciaires a indiqué que « les cas de longue détention préventive ont significativement diminué » au Sénégal.

Ismaïla Madior Fall a, en outre, annoncé qu’une réflexion est en cours pour limiter à un an la durée des détentions préventives dont le nombre a « significativement diminué ».

Une réflexion est en cours, qui doit conduire à l’élaboration d’une loi qui encadre la détention préventive en matière criminelle pour en limiter la durée « à un an », a-t-il indiqué.

« Il y a encore des cas de longue détention mais il faut dire qu’ils ont significativement diminué dans le pays », a-t-il déclaré, assurant que sur les 10250 détenus enregistrés au Sénégal, il n’y a « pas plus de 300 cas de longue détention ».

« Aujourd’hui, a ajouté le ministre de la Justice, la longue détention, ce n’est plus possible en matière délictuelle puisque la loi est claire dans ce sens, donnant 6 mois au juge pour instruire le dossier, juger la personne, au-delà, c’est la libération ».

Dans ce cadre, une détention provisoire est considérée comme relevant de la longue détention seulement si elle dépasse deux ans, a expliqué le ministre de la Justice.

Il note que les cas de détention provisoire pouvant relever de la longue détention concernent surtout les affaires criminelles (trafic de drogue, terrorisme et autres crimes de sang).

Ismaïla Madior Fall affirme que des dispositions ont été prises pour « identifier systématiquement » les cas de détention préventive et les traiter « dans les meilleurs délais ».

Il est revenu sur des cas jugés emblématiques, dont l’affaire des « Thiantacounes », disciples du guide religieux mouride Cheikh Béthio Thioune en détention préventive depuis 2015 pour homicide.

Il y a aussi le cas de l’élève Saër Kébé, également en détention préventive également depuis 5 ans pour apologie du terrorisme, assurant que dans toutes ces affaires, la justice suit son cours.

La justice suit son cours dans « toutes ces affaires et on ne peut pas évoquer leur traitement sur la place publique », a-t-il réagi.

« Le cours judicaire se déroule normalement. Les juridictions compétentes sont chargées du traitement de ces dossiers mais pas le ministre de la justice », a insisté Ismaïla Madior Fall.

« Dans les jours qui viennent, a-t-il assuré, on va voir que ce sont des dossiers dont le traitement avance aussi bien sur la mort de l’étudiant à Saint Louis », l’affaire Bassirou Faye, « tout comme l’affaire des Thiancounes ».

APS

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