vendredi, mars 29, 2024

L’Equateur se retire de l’Union des nations sud-américaines (Unasur)

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L’Equateur a annoncé mercredi qu’il quittait l’Union des nations sud-américaines (Unasur), une organisation fondée à l’initiative du défunt président vénézuélien Hugo Chavez et dont le siège est à Quito.

« J’annonce aujourd’hui à l’Equateur notre retrait définitif de l’Unasur », a déclaré à une chaîne de radio et télévision le chef de l’Etat, Lenin Moreno, un libéral qui a succédé en 2017 au président de gauche Rafael Correa. Il a ajouté qu’il souhaitait récupérer le bâtiment du siège de l’Unasur, dont il a estimé la valeur à 43 millions de dollars, pour le céder à une université. Cet édifice de 20.000 mètres carrés en forme de condor, inauguré en 2014 en présence de nombreux chefs d’Etat, est une « ode au gaspillage », a-t-il dénoncé. L’Unasur est un forum régional de dialogue politique lancé en 2008 à l’initiative d’Hugo Chavez et de son homologue brésilien de l’époque Luiz Inacio Lula da Silva. L’organisation a pour objectif de réduire les tensions régionales en Amérique du Sud et de faire contrepoids à l’Organisation des Etats américains (OEA), qui intègre les Etats-Unis et dont le siège est à Washington. Parmi ses grands projets figurent l’établissement d’une zone de libre-échange et d’une monnaie unique dans la région. L’Unasur comptait à l’origine douze Etats membres (Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Equateur, Guyana, Paraguay, Pérou, Suriname, Uruguay, Venezuela). Mais l’Argentine, le Brésil, la Colombie, le Chili, le Pérou et le Paraguay ont claqué la porte ou suspendu leur participation, et l’organisation ne compte plus de secrétaire général depuis janvier 2017. « L’Unasur est irréversiblement finie depuis un an. La moitié des Etats membres ne participent pas, ne contribuent pas. Le secrétariat général n’a pas de titulaire depuis plus de deux ans et le personnel a diminué sensiblement », a expliqué M. Moreno. Il a par ailleurs annoncé le déboulonnage de la statue de l’ex-président argentin de gauche Nestor Kirchner, qui trône à l’entrée du siège de l’Unasur. En annonçant le retrait de son pays en août 2018, le président colombien de droite Ivan Duque avait pour sa part dénoncé la « complicité » de l’Unasur avec la « dictature » de Nicolas Maduro au Venezuela. (Belga)

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