jeudi, avril 25, 2024

Les enjeux d’un scrutin présidentiel incertain en Algérie

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Jusqu’ici épargné par le printemps arabe, l’Algérie qui tiendra son élection présidentielle le 18 avril 2019 a, dimanche 03 mars 2019, vécu une journée décisive : c’est le jour de clôture du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle prochain. Le président sortant et candidat à sa propre succession, Abdelaziz Bouteflika (82 ans), est bien décidé à candidater. Son dossier a été déposé hier au Conseil constitutionnel, malgré les violentes manifestations politiques dans le pays.  Malgré les protestations en Algérie, Abdelaziz Bouteflika est bien décidé à candidater à l’élection présidentielle du 18 avril prochain. Son dossier a été déposé dimanche 3 mars 2019 au Conseil constitutionnel par le biais de son directeur de campagne, Abdelghani Zalène. Le chef de l’Etat sortant et candidat à sa propre succession a dévoilé, en même temps, son patrimoine, hier, dernier délai pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle.

Une condition nécessaire pour se présenter au scrutin. Dans ses avoirs, on peut retenir : une maison individuelle sise à Sidi Fredj (commune de Staouéli) ; une maison individuelle sise Rue de la Rochelle en Alger ; un appartement sis au 135 à la Rue Cheikh Bachir El Ibrahimi, El Biar et Alger et deux véhicules particuliers.A 82 ans, Abdel Aziz Bouteflika, doyen des chefs d’Etat africains en exercice, brigue un 5e mandat présidentiel, après un 4e obtenu en 2014. La Constitution algérienne limite pourtant à deux le nombre de mandats d’un président de la République. Bouteflika qui totalise 20 ans de règne devait quitter le pouvoir après avoir remporté les élections de 1999 et de 2004.

Mais en 2008, il modifia la Constitution à sa faveur, avec l’instauration d’une présidence à vie. Bouteflika : 82 ans, 5e mandat, 20 ans de pouvoir Bouteflika gouverne sur un fauteuil roulant avec des difficultés de parler et même de paraître en public. Il fait partie des chefs d’Etat africains qui battent le record de longévité au pouvoir, comme au Togo, au Cameroun, en Guinée-Equatoriale, au Congo, en Ouganda, au Soudan, au Tchad, au Djibouti,  au Rwanda, au Burundi, en Erythrée, en Rdc, en Côte d’ivoire, en Guinée, en Mauritanie, entre autres. Qui taillent la Constitution à la mesure de leur volonté. Qui refusent d’organiser des élections à la fin de leurs mandats. Qui marchent sur un pont de cadavres pour accéder et conserver la magistrature suprême.

Aux fins de conserver leur couronne, toutes les méthodes sont bonnes : l’emprisonnement d’opposants politiques ou des leaders de la société civile hostiles au régime, la disparition forcée, l’exil, etc. Les expériences de Khadafi, Jammeh, Hosni Moubarack ou encore Ben Aly semblent n’avoir guère servi de leçons à ces dirigeants du continent noir. Certains perdurent au pouvoir, d’autres tentent d’obtenir un troisième mandat. En Algérie, plusieurs rassemblements sont en cours pour manifester contre une cinquième candidature de Bouteflika. Alors que le délai légal de dépôt des candidatures à la présidentielle a expiré hier à minuit, le retour du Président Bouteflika, actuellement à Genève (en Suisse) pour des «contrôles médicaux périodiques», n’est toujours pas annoncé.  Des rumeurs ont, cependant, circulé au sujet de son renoncement à participer à la course à la présidentielle.

D’après Observ’Algérie, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, renoncerait à briguer un cinquième mandat. En cause : «son état de santé, qui se serait détérioré au cours de ces derniers jours». Et d’après  Reuters, en raison de l’âge et de l’état de santé du président Bouteflika, une rumeur court au sein du gouvernement : celle selon laquelle le président pourrait bien choisir un successeur. Le nom de Ramtane Lamamra, l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères (de septembre 2013 à mai 2017), aurait été prononcé. Mais le dépôt de son dossier de candidature a vite fait d’étouffer la rumeur.La santé du «doyen des chefs d’Etat africains» Santé en question Tandis qu’Abdelaziz Bouteflika est hospitalisé en Suisse depuis une semaine pour des «examens médicaux périodiques», son retour en Algérie n’a toujours pas été annoncé. Selon Jeune Afrique, le président algérien est actuellement dans un établissement des hôpitaux universitaires de Genève. «Il occupe une chambre gardée par un policier dans l’aile réservée au Vip», au 8e étage, indique le journal en ligne.

Son frère Nacer Bouteflika a été aperçu sur place. Selon plusieurs sites d’informations algériens consultés par WalfQuotidien, le Président Bouteflika a fait annoncer par son équipe de campagne que sa candidature sera bel et bien remise auprès du Conseil constitutionnel ce dimanche 03 mars, dernier jour officiel des dépôts des candidatures pour la présidentielle.La santé d’Abdelaziz Bouteflika fait l’objet de nombreuses interrogations. De nombreux journalistes et observateurs internationaux considèrent que le chef de l’Etat n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions à la tête de l’Exécutif. Pour autant, s’il est effectivement candidat, il est très probable qu’il sorte victorieux des urnes : plusieurs spécialistes de la vie politique en Algérie considèrent que l’opacité qui entoure le scrutin, les pratiques de bourrage d’urne et l’absence de réelle alternance crédible pour le moment empêcheraient un autre candidat de s’imposer face au président en place. Abdelaziz Bouteflika dirige le pays depuis le 27 avril 1999 et s’apprête ainsi à achever son quatrième mandat. Le président algérien a fait un Avc en 2013. Depuis, il ne s’est plus adressé directement à ses compatriotes. Candidats en lice Outre Bouteflika, d’autres prétendants au fauteuil présidentiel se signalent, avec notamment l’homme d’affaires Rachid Nekkaz, 47 ans.

Mais ce dernier pourrait ne pas remplir les conditions d’éligibilité, car, dit-on, «il dit avoir obtenu la perte de sa nationalité française, mais la loi électorale prévoit qu’un candidat ne doit jamais avoir possédé une autre nationalité qu’algérienne». Rachid Nekkaz s’était déjà présenté à plusieurs élections en France ainsi qu’à l’élection présidentielle algérienne de 2014, selon la presse locale. Le principal adversaire de Bouteflika lors des présidentielles de 2004 et 2014, Ali Benflis, ne se présentera pas à ce scrutin.Pour cette présidentielle algérienne, il n’y a pas de candidat pour le Parti des travailleurs (Pt). Alors que l’attention du pays est portée sur le Président Abdelaziz Bouteflika, qui n’a pas encore donné sa candidature pour les prochaines élections présidentielles, l’opposition peine à se faire entendre. Le Parti des travailleurs (Pt) algérien a annoncé qu’il ne présentera pas de candidat, et ce, pour la première fois depuis 2004. 

«Le parti se devait de prendre en compte le processus révolutionnaire en cours en Algérie. Des millions d’Algériens réclament le départ du système et cette élection présidentielle ne peut pas répondre à cette aspiration réelle au changement», a déclaré Ramdane-Youssef Tazibt, député et membre du bureau politique du Pt.On retient également la participation de Abdelkader Bengrina, ancien ministre du Tourisme et président du mouvement islamiste El Bina. Mais également celle d’Abdelaziz Belaïd, ancien membre du Front de libération nationale (la formation du président Bouteflika), ainsi que d’Ali Zeghdoud, le président du microscopique Rassemblement algérien (Ra), et d’Abdelkrim Hamadi, un indépendant.

WalfQuotidien

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