mardi, avril 16, 2024

Pour cheikh Tidiane Gadio, « il n’y aura pas d’apocalypse »

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Le Dr cheikh Tidiane Gadio, président du Mouvement panafricain et citoyen (MPCL) Luy jot jotna a assuré que la présidentielle se tiendra le 24 février 2019 sans inquiétude. Invité de l’émission «Le Grand jury» sur la «RFM», l’ancien ministre des Affaires étrangères qui soutient Macky Sall se dit confiant de la victoire de son candidat dès le premier tour.

Interrogé sur la récente sortie de Me Abdoulaye Wade qui veut interdire la tenue du scrutin présidentiel appelant à brûler les cartes d’électeur et les bulletins de vote, le président du mouvement panafricain et citoyen (MPCL) Luy Jot Jotna, le Dr Cheikh Tidiane Gadio a juré qu’ il n’y aura pas d’apocalypse. «Ce qui est malheureux, c’est que le Président Abdoulaye utilise cette énergie pour des causes qui nous rendent tristes. Il y a des propos sortis de sa bouche qui nous ont littéralement assommés», a d’emblée relevé l’ancien ministre des Affaires étrangères. «Il ne faut pas que Wade se méprenne sur la grande affection que lui voue le peuple sénégalais et le transforme en appel incendiaire. Il a un rôle de réconciliation entre Macky Sall, Idrissa Seck et Khalifa Sall», a soutenu Gadio qui lance un pressant appel aux bonnes volontés à raisonner l’ancien chef de l’Etat. «J’en appelle à tous les sages de ce pays pour se lever et lui parler. Dieu ne lui donne pas le droit de trouver un pays stable et de demander aux populations de brûler les bulletins de vote. Qu’il se rappelle qu’il a gagné le Prix Houphouët Boigny pour la paix et qu’il a été candidat au prix Nobel de la paix », a poursuivi Gadio.

«Pas d’apocalypse»

Très sûr de lui, Cheikh Tidiane Gadio est d’avis qu’il n’y aura pas d’apocalypse avec la mise à l’écart de Karim Wade. «Le grand problème de Wade, c’est que pour lui, c’est son fils ou l’apocalypse. Son fils n’est pas dans le jeu et il n’y aura pas d’apocalypse. C’est perdant-perdant pour lui», a juré le Dr Cheikh Tidiane Gadio qui, cependant, exprime son affection à l’ancien chef de l’Etat. «Il nous faut garder notre sang froid et traiter Wade avec déférence. Que personne n’ose poser la main sur Wade. Par contre, si ses proches s’inspirent de lui et plongent notre pays dans la violence, force doit rester à la loi. Souhaitons qu’il change de discours. Il est indécent pour un Africain de s’attaquer à une personne de son âge qui, dit-on, est plus proche de Dieu que de nous», a indiqué l’ancien patron de la diplomatie sénégalaise. Pour lui l’invalidation de la candidature de Karim Wade ne doit pas justifier la position actuelle de Me Wade. Pour Gadio, les poursuites contre Wade-fils devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) étaient légitimes. « Pour le reste, je me prononce pas. Je n’ai aucune sympathie par cette personne », a indiqué Gadio, parlant de Karim Wade.

Six mois de boycott du conseil des ministres

Revenant sur son départ du gouvernement de Wade en 2009, Cheikh Tidiane Gadio a soutenu que tout est parti des relations exécrables qu’il entretenait avec Karim Wade. «(…) S’il y a un prédateur que j’ai appelé Arsène Lupin, c’est lui. Il a joué un rôle terrible dans l’histoire du Sénégal », affirme l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise avant d’ajouter : «Honnêtement, j’étais convaincu qu’il y avait un projet de dévolution monarchique qui était en cours. Wade a toujours cru que son fils était le meilleur et que c’est lui qui devait le remplacer. Ma conviction, c’est qu’un projet de dévolution dynastique du pouvoir était en cours. Idrissa Seck a été écarté. Macky Sall a été écarté. Cheikh Tidiane Gadio a été écarté. Il a tout fait pour faire place nette à son fils. Wade a essayé la dévolution dynastique qui a échoué», a déclaré l’ancien ministre. Cheikh Tidiane Gadio est revenu à l’émission «Grand Jury» sur le rôle qu’il a joué pour éviter la dévolution dynamique. «C’est un combat que j’ai mené de l’intérieur et de l’extérieur. Je ne me suis jamais assis avec le fils de Wade dans un Conseil des ministres. J’ai boycotté 6 mois le Conseil des ministres. J’ai voulu démissionner ( .). Ma famille et moi avons décidé qu’il était temps que je quitte le gouvernement. En fin avril 2009, je me suis rendu dans le bureau de Wade pour démissionner», a confessé Gadio, non sans en revue son bilan de son passage au ministère des Affaires Etrangères. Par ailleurs, Gadio a démenti avoir bénéficié de fonds libyens de l’ex-guide Khadafi. «Je n’ai jamais bénéficié de fonds libyens. C’est un grand mensonge historique. Si je dis ce que je sais des relations entre Wade, son fils et Khadafi, cela va être un coup de tonnerre. Khadifa m’a dit : « Tu es le seul leader qui ne m’a jamais demandé un dollar. Et nous on pense qu’après Wade, c’est toi ». Je lui ai dit que je suis fidèle au Président Wade», a-t-il indiqué.

«Un president sortant part avec 50%»

S’agissant de la présidentielle du 24 février 2019, Gadio se dit optimiste pour la victoire de Macky Sall. «On ne peut pas être neutre en politique. Mon cœur a balancé pour Macky Sall. En politique, tout geste important crée une donne. Je vous dis ma théorie, elle vaut ce qu’elle vaut. Un président sortant part avec 50%. Il lui reste à augmenter ou baisser les 50% par une bonne ou mauvaise campagne. Honnêtement, je pense que Macky Sall est dans une bonne dynamique pour remporter l’élection», a déclaré Gadio qui se dit très très affecté par ce qui arrive à Khalifa Sall. «Le Président Macky Sall qui est un grand ami le sait», affirme-t-il.

Toutinfo.net

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