Le voile qui entourait le meurtre de Mariama Sagna, militante de Pastef (de Ousmane Sonko) a été levé hier par le procureur de la république du tribunal de grande instance de pikine. Face à la presse, Amadou Seydi a raconté dans les détails les péripéties de de ce meurtre crapuleux commis par des charretiers qui ont étranglé la victime avant de la violer.
Le charretier Ousseynou Diop et les présumés receleurs Fatou Bintou Thiam et Khadim Guèye ont été placés en garde-à-vue pour le meurtre de Mariama Sagna, militante du Pastef, tuée samedi dernier peu après le meeting de Ousmane Sonko à Keur Massar. Un autre charretier Saliou Boye serait activement recherché. Le procureur de la République de Pikine en a fait la révélation hier. «C’est un acte odieux, crapuleux qui nous a choqués tous et qui ne saurait rester impuni», a dit Amadou Seydi qui précise tout de même que «cette affaire ne revêt aucune connotation politique».
A l’en croire, le certificat de genre de mort établie le 9 octobre révèle qu’elle est décédée d’une asphyxie mécanique par strangulation et que la présence de signes d’agression sexuelle a été notée. Revenant sur le film de l’enquête, le procureur Amadou Seydi indique que «le samedi 7 octobre 2018, Mariama Sagna militante du parti Pastef a participé à un meeting dans la localité de Keur Massar où elle réside. C’est ainsi qu’elle a requis les ser- vices de deux charretiers nommés Ouseynou Diop et Saliou Boye aux fins de transporter les meubles de son domicile au lieu de rassemblement». À la fin de la manifestation, aux environs de 20 heures, ces derniers ont embarqué les meubles à bord de leurs charrettes pour les ramener chez la victime. À leur arrivée, informe le maître des poursuites, «ils ont trouvé la dame Mariama Sagna à moitié nue dans sa chambre en train de se dévêtir ce qui leur a donné des idées. Les mis en cause l’ont donc attaquée et l’ont violée tout en l’étranglant pour l’empêcher de crier causant ainsi son décès». Avant de quitter les lieux, renseigne le procureur Seydi, «Ousseynou Diop et Saliou Boye ont subtilisé un poste téléviseur et un téléphone portable appartenant à leur victime».
Les investigations menées par la brigade de gendarmerie territoriale de Keur Massar en collaboration avec leurs collègues de la brigade de recherches de Faidherbe ont permis l’interpellation du premier nommé Ousseynou Diop qui a reconnu avoir participé à la commission des faits. «Toutefois, il a expliqué s’être contenté d’immobiliser Mariama Sagna par les jambes pour permettre à Saliou Boye son acolyte de commettre le viol», déclare le procureur de la République qui indique que c’est son acolyte qui a étranglé la vic- time. Ousseynou Diop a également cité Khadim Gueye et Fatou Binetou Thiam comme les rece- leurs présumés du téléviseur. Ces deux personnes ont été appréhendées quelques heures plus tard. Selon le Procureur, Saliou Boye, le second mis en cause, est en fuite et aux dernières nouvelles il se trouverait à Kaolack. (Toutinfo.net avec Moussa CISS)