Il n’y a pas eu de défilé à Kolda à l’occasion de la fête du travail célébrée ce 1er mai. A l’exception de la FGTS qui a été remettre son cahier de doléances à la gouvernance, les autres centrales ont préféré organiser des rencontres de partage et des discussions sur les difficultés des travailleurs.
Une situation prévisible puisque déjà la veille, le SG de la section locale du SELS / A avait annoncé la couleur de cette fête. En effet, depuis des années, les syndicats déposent les mêmes doléances mais sans suite. C’est pourquoi cette année, on ne va pas remettre des cahiers de doléances pour éviter de nous répéter, a indiqué en substance Saloum Sonko dans une radio de la place.
Ainsi, la section locale de la CSA, s’est-elle retrouvée à la mairie pour exposer le cahier de doléances devant la presse. La déclaration lue à cette occasion par le SG Moussa Mboup a posé un certain nombre de difficultés des travailleurs qui tournent autour du « problème du vol de bétail avec les membres des comités de lutte qui sont sans moyens pour mener à bien leur travail ». A cela s’ajoute « les conditions de travail difficiles au niveau des abattoirs de Kolda ». La titularisation des agents intérimaires dans le secteur des télécommunications a été aussi soulevée, entre autres.
Dans le secteur de l’éducation, même si les syndicalistes se félicitent de la fin de la grève, le remboursement des heures perdues reste un souci notamment dans cette partie sud pays où les plus arrivent tôt. Les travailleurs ont suggéré qu’un calendrier précis soit élaboré avec des indications claires pour les élèves qui apprennent encore dans des abris provisoires. La revendication liée aux lenteurs constatées dans le traitement des dossiers des enseignants a été remise aussi au goût du jour. Sur cette question précise, les syndicalistes invitent l’Etat à accélérer la cadence pour permettre aux enseignants qui attendent encore, d’être titularisés et d’avancer régulièrement.
ismaila.mansaly@koldanews.com