jeudi, mars 28, 2024

Sont-ils fondés à nous appeler à la défense de la démocratie ?

Ne ratez pas!

Par Mahmoud Saleh

Ils confondent leurs mémoires à celles des populations en leur prêtant une mémoire courte qui leur fait penser, qu’elles ont oublié leurs méfaits passés vis à vis de la démocratie.

Que non! Elles ont la stoicite et la sérénité des populations matures et, qui, comme, elles l’ont souvent montré, par le passé, attendent le moment opportun pour rappeler à ses fossoyeurs de la démocratie leurs méfaits en les sanctionnant.

Ils, ce sont ceux qui veulent s’imposer à nous comme nos dirigeants en voulant nous indiquer la voie à suivre et qui ne peuvent pas l’être. Leurs passes les discréditent.

Ce passe récent est encore frais dans nos mémoires. Elle est proche de nous  du point de vue historique. Le plus récent date de 2011/2012.

Souvenons-nous de leur position face au 3ème mandat et la succession monarchique qui a vu ces soit disant dirigeants, fouler aux pieds les éléments élémentaires de la démocratie, bafouer ses principes, tenter de contourner la souveraineté populaire par le ‘ticket présidentiel ‘. Tous se souviennent  des éléments tragiques qui ont précédé les élections présidentielles de 2012. Seules la volonté et la détermination des populations nous en ont sorti. On sait alors qui sont ces disant dirigeants sont prêts à aller pour leurs ambitions et nous ne sommes pas prêt à cautionner ce genre de pratique et avons indiqué et ce depuis très longtemps et en particulier en 2012 que nous n’accepterons plus jamais que des charlatans politiques puisse soumettre la démocratie à leurs ambitions et lui tordre le coup à chaque fois de besoin.

Ceux qui étaient derrière les barreaux en 2011, défendant la constitution se souviennent encore de qui leurs faisaient face.

Alors à ceux-là, relègues par l’alternance de 2012 au rang de nains politiques, sans liens avec les populations cherchent à créer une situation de confusion en faisant l’amalgame et en cherchant à déformer la réalité à se créer une opportunité de réexister, en vain.

Ils ne sont pas fondé à nous appeler à La Défense de la démocratie. Ils en sont discrédités et laissons-les dans leurs situations de reliques du passé qui cherchent à se rappeler à notre bon souvenir.

Il n’y pas qu’eux. C’est vrai qu’il n’était pas devant les barricades de 2011 et on en ignore les raisons, aujourd’hui encore. Sa dernière responsabilité connue se situe entre 2000 et 2004, de Directeur de cabinet à Premier ministre. Ce que nous pouvons retenir de cette période comme fait marquant et qui restera encore gravé dans nos mémoires pour longtemps, c’est son rapport à la démocratie.

La démocratie se nourrit de la souveraineté populaire qui la renforce. La souveraineté populaire en constitue l’épine dorsale et sans souveraineté populaire, on ne peut parler de démocratie.

Qui s’attaque à souveraineté populaire bafoue la démocratie. Et c’est ce qu’il a fait.

N’oublions jamais le cri de cœur de l’ancien président Me Wade qui en 2004,  dénonçait l’existence d’une « dualité de pouvoir au sommet de l’état ». Il s’agissait d’une tentative de quelqu’un qui n’était pas dépositaire de la souveraineté populaire à déposséder celui qui en était le dépositaire en vue d’exercer un pouvoir qui ne lui était pas confié.

Ce qu’on retiendra comme dernier fait historique connu de cet ancien premier ministre c’est cette tentative de ramener notre pays à l’Antiquité et de tenter de le soumettre à ses ambitions.

Alors, lui aussi est-il fondé à nous appeler à défendre la démocratie ?

Je laisse le soin aux populations d’y répondre.

C’est une certitude, les populations sénégalaises ne laisseront plus leur république menacée et ses institutions galvaudées. Plus jamais. Et c’est pourquoi j’ai la conviction qu’elles ne suivront pas certains appels tendant à instaurer un climat de tension et de désunion. Comme elles l’ont montré par le passé, elles défendront la démocratie dans tous les sens. Hier c’était derrière les barricades, face aux tenants du pouvoir et aujourd’hui  à côté du pouvoir, leur pouvoir. Celui qui émane de leur volonté.

À ceux qui étaient hier à nos côtés dans les combats pour la démocratie et qui semblent aujourd’hui, désabusés, et qui cherchent à exister en s’accrochant à une perspective que cherche à ouvrir les tenants de l’ancien pouvoir à se ressaisir, s’amender et ainsi retourner dans le camp de la démocratie, car c’est leur place. Ils sont aussi bénéficiaires que nous des retombées du combat pour la démocratie. C’était pas pour se retrouver aux côtés de ceux qu’ils ont combattu hier en défense de la démocratie et être leurs lieutenants dans la déstabilisation du pouvoir que vous avez contribué à installer et , à raison.

Rien n’est parfait dans la vie et rien n’est facile non plus. Et c’est pas en une décade que l’on reconstruit un pays suce par des dizaines d’années de prévarication et de mal gouvernance ou rien de significatif pouvant aider à avancer dans le développement n’a été fait. Aucune infrastructure significative, rien dans la santé, dans l’éducation, le développement territorial, la création de  conditions pour l’emploi, le retard dans le domaine  du genre et pour l’économie, la dernière initiative connue date de 1979 avec feu Babacar Baqui a tenté par le biais d’un accompagnement de la défunte Bnds à créer les conditions d’un développement d’un affairisme national vite étouffé par la politique de soumission de l’époque.

Personne n’ignore que ce qui traverse le pays n’épargne pas son gouvernement. Ce serait naïf de penser que le gouvernement est isolé de la réalité nationale et épargné de ses convulsions.

Les intérêts contradictoires qui s’affrontent quotidiennement et les rapports de force qui en résultent influencent les choix et orientations du gouvernement. Et c’est ainsi et c’est valable pour tous les pays. Nos vaillantes populations doivent être accompagnées pour instaurer un rapport en leur faveur et ainsi peser sur les cours politiques nationaux. C’est de notre responsabilité, nous qui avons été avec elles, du pouvoir actuel comme de la partie de l’opposition co-propietaire de la victoire de 2012, actuellement désorientée de le faire.

Vous n’avez rien à faire avec eux, vous n’êtes pas à votre place et vous risquez d’être au service de ceux qui veulent soumettre la démocratie à leurs ambitions. Refusez- le!!!

Mahmoud saleh

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