Le Président de la République de la Guinée-Bissau, Jose Mario Vaz, a nommé ce mardi Augusto Antonio Artur Silva comme nouveau chef de gouvernement, conformément à l’accord de Conakry, signé en octobre 2016, sous l’égide de la CEDEAO. Accord qui prévoyait une procédure consensuelle pour choisir un Premier ministre « ayant la confiance du président » et devant rester en place jusqu’aux élections législatives prévues en 2018 ».
Cette nomination de M. Silva, dignitaire du Parti Africain de l’indépendance du Guinée et Cap-Vert (PAIGC), fait suite à une concertation avec toute la classe politique. Par le passé, Augusto Antonio Artur Silva a été ministre, des Affaires étrangères. Il a également eu l’occasion de diriger les départements de la Pêche et de l’Éducation.
« Lors du sommet d’Addis-Abeba, la Cedeao a de nouveau exhorté le président Vaz à nommer « un Premier ministre consensuel » et demander aux parties signataires de « mettre en place un gouvernement, conformément à l’accord de Conakry, au plus tard le 31 janvier », sous peine de sanctions contre quiconque ferait obstacle à une « sortie de crise en Guinée-Bissau », souligne Jeune Afrique.
« Le communiqué final invite également par un « appel très fort à l’Union Africaine, la CPLP, l’Union européenne ainsi que les Nations unies de soutenir la Cedeao » dans l’application effective d’éventuelles sanctions. Une énième mise en garde respectée par José Mario Vaz, qui a répondu à cet appel avant la date butoir », a ajouté notre confrère.
Pour rappel, dans un article publié le 16 janvier dernier, Dakaractu révélait que le départ du prédécesseur de Baciro Dja est lié à la décision de Donald Trump de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem.
D’après nos sources bien informées, le désormais ex premier ministre de la Guinée-Bissau avait vivement dénoncé la décision du président des Etats-unis. Une position que le président de Bissau José Mario Vaz n’a pas partagée et a joué de toute son influence pour que la Guinée-Bissau figure parmi les absents de l’Assemblée générale des Nations unies le jour du vote de la résolution contre les Etats-Unis et leurs souteneurs sur la question de Jérusalem. Une absence dont s’est réjoui l’Etat hébreux. A cet effet, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a adressé une note de remerciements (voir document) au président Vaz. C’était la goutte de trop, nous renseigne-t-on.
N’étant plus en mesure d’avaler des couleuvres, encore que ce n’est pas la première fois que le président Vaz s’inscrit en porte à faux par rapport aux positions de son chef de gouvernement, nous informe-t-on du coté de Bissau, ce dernier a pris sur lui la décision de mettre un terme à leur collaboration (voir lettre de démission). Sauf que le départ de Emballo qui aurait refusé d’être reconduit à son poste, risque de plonger à nouveau la Guinée-Bissau dans une instabilité politique.
Rappelons que le président Vaz a jusqu’à minuit ce mardi 16 janvier pour se conformer à l’accord de Conakry signé en octobre 2016. Cet accord prévoit une procédure consensuelle pour choisir un Premier ministre « ayant la confiance du président » et devant rester en place jusqu’aux élections législatives prévues en 2018.
Avec DakarActu