jeudi, mars 28, 2024

Comprendre le conflit israélo-palestinien et la conférence de Paris

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La France réunit dimanche les représentants de dizaines de pays pour tenter de ranimer l’effort de paix moribond entre Israéliens et Palestiniens. Quelques clés pour comprendre l’un des conflits les plus inextricables de la planète, et les enjeux de la conférence.

Pourquoi le conflit?

Le conflit remonte à 1947 quand les Nations unies ont proposé la création de deux États, l’un juif et l’autre arabe, sur le territoire. Israël a été proclamé l’année suivante.

En 1967, Israël a saisi par les armes la Cisjordanie et Jérusalem-Est, alors sous contrôle de la Jordanie. Il a depuis annexé Jérusalem-Est, site de lieux saints révérés par les chrétiens, les juifs et les musulmans. Son armée continue à occuper la Cisjordanie.

Le conflit a donné lieu à de multiples tentatives de paix. La solution de référence de la communauté internationale est la création d’un État palestinien qui coexisterait en paix avec Israël.

Le règlement du conflit se heurte à des querelles qui paraissent de plus en plus insolubles pour certaines: la sécurité d’Israël, le tracé des frontières, le statut de Jérusalem, le droit aux retours des réfugiés palestiniens ayant fui ou été chassés de leurs terres.

Après des années de lutte armée, deux soulèvements populaires palestiniens (intifadas), plusieurs guerres dans la bande de Gaza gouvernée par le mouvement islamiste Hamas qui refuse de reconnaître Israël, les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël sont en proie depuis l’automne 2015 à un nouvel accès meurtrier de violences.

Une large part de la communauté internationale s’inquiète du fait que la solution à deux États ne soit plus qu’un souvenir. La conférence de Paris vise à la ranimer.

Des discussions dans l’impasse

Les Palestiniens disent que des années de négociations bilatérales avec Israël n’ont servi à rien. Ils ont choisi d’internationaliser leur cause.

Pour reparler au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président palestinien Mahmoud Abbas exige un arrêt de la colonisation dans les territoires palestiniens, parmi d’autres conditions.

Ce dernier refuse toute condition préalable. Mais il réclame que les Palestiniens reconnaissent Israël comme un État juif. Les Palestiniens refusent de crainte de sacrifier le droit au retour des réfugiés.

Pour les deux, des facteurs intérieurs rendent toute concession ardue. M. Netanyahu est à la tête d’un des gouvernements les plus à droite de l’histoire d’Israël. Certains membres sont ouvertement opposés à un État palestinien et défendent ardemment la colonisation.

M. Abbas n’a lui aucun contrôle sur la bande de Gaza. Il est également largement déconsidéré auprès des Palestiniens.

La violence, les colonies

Israël accuse l’Autorité palestinienne d’encourager la violence et affirme que la conférence de Paris fait « reculer la paix ».

Une grande partie de la communauté internationale redoute que la poursuite de la colonisation ne scelle le sort d’un éventuel État palestinien, tant ces implantations juives rongent le territoire occupé par Israël.

Environ 600.000 colons israéliens vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Le conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 23 décembre pour la première fois depuis 1979 une résolution condamnant la colonisation, grâce à l’exceptionnelle abstention américaine.

Qu’attendre de la conférence ?

La conférence se tiendra sans Israéliens ni Palestiniens.

La France proposait que le président François Hollande rende compte dans la foulée des résultats à MM. Abbas et Netanyahu. Mais ce dernier a refusé l’invitation et du coup, l’Élysée a indiqué que M. Abbas serait reçu « dans un cadre bilatéral dans les prochaines semaines ».

La tenue de la conférence est en soi une victoire pour les Palestiniens, mais M. Netanyahu a d’ores et déjà prévenu qu’Israël ne serait pas lié par ses résultats.

L’inconnue Trump

La conférence a lieu cinq jours avant la prise de fonctions de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Après des années de frictions avec l’administration Obama, le gouvernement israélien attend une politique américaine bien plus favorable.

M. Trump, qui a condamné la résolution du 23 décembre, a promis de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël. Un haut responsable palestinien a estimé lundi qu’avec M. Trump, « tous les signaux (étaient) négatifs ».

Source:: RTLMONDE

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