Malgré les innombrables efforts qu’il est en train de faire, l’ONG Samu Social Sénégal n’est pas encore parvenue à boucler le budget de cette année 2015 avec un déficit d’une dizaine de millions. Avec des partenaires financiers durables et en abondance, l’ONG Samu Social Sénégal pourrait subvenir aux besoins des enfants de la rue en danger.
La Directrice de l’ONG Samu Social Sénégal, Isabelle de Guillebon n’est pas allée dos à la cuillère en indiquant que : « chaque année, on est en fragilité financière, il nous manque une dizaine de millions pour boucler le budget 2015. Il faut aussi du temps et de l’énergie pour développer les partenariats à l’extérieur ».
C’était lors de la conférence de presse que le Samu Social Sénégal a tenu dans ses locaux sis à Ouakam extension, le lundi 16 novembre 2015.
« On est une ONG, on n’a pas de revenus, on vit de subventions, de dons, c’est extrêmement compliquer de trouver de financement chaque année. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore les capacités financières. On est prêt au niveau méthodologique, dans la transmission du savoir, des équipes ailleurs », explique Isabelle de Guillebon.
Relever l’équivoque entre les talibés et les enfants de la rue
Souvent, les gens ont tendances à confondre les enfants de rue et les talibés. Une chose que le Maire de la Commune de Dieuppeul-Derkélé, Cheikh Guèye et la Directrice de Samu Social Sénégal Isabelle de Guillebon, ont bien voulu relever l’équivoque pour que la confusion ne se fasse plus.
Pour le premier, « les talibés ont une attache. Ils sont au service de leurs maîtres coraniques. Ils sont dans la rue à des moments précis de la journée pour mendier, alors que les autres enfants, leur attache c’est la rue et le Samu s’intéresse à ces enfants ». Et pour la seconde, Isabelle de Guillebon, « le Samu Social n’intervient ni dans les daaras, ni dans les maisons : on intervient dans la rue auprès des enfants en danger ».
Le Samu Social a une quinzaine de dispositifs dans le monde dont 7 spécialisés dans la problématique des enfants et jeunes de la rue, 6 dispositifs qui prennent en charge des adultes en situation de grande exclusion et 2 spécialisés dans l’exclusion sociale des femmes, enfants et adolescents en situation de grande vulnérabilité qui tiennent compte des facteurs de vulnérabilité spécifiquement liés au genre.
Par Saër SY