A 27 ans, Lionel Messi, capitaine d’une équipe argentine en quête d’une troisième couronne mondiale, aura beaucoup à gagner ou à perdre, dimanche contre l’Allemagne, à l’occasion de la finale du Mondial brésilien.
Sur la pelouse fétiche du Maracana, Messi aura l’occasion de se réconcilier pour toujours avec ses compatriotes qui le présentent jusque-là plutôt comme un footballeur du FC Barcelone, le club espagnol avec lequel il a remporté tous les titres en jeu en club.
Cette finale de Maracana devrait être celle du génial argentin, qui aura l’occasion de tutoyer les meilleurs notamment Diego Maradona qui a porté à lui tout seul l’Albiceleste jusqu’à la consécration en 1986. Du pain bénit pour celui qui selon dont les observateurs disent qu’il s’était économisé au cours de la précédente saison pour arriver au top au Mondial jouée chez « l’ennemi intime » brésilien. Au Maracana, l’Argentine et le monde auront les yeux rivés sur le quadruple Ballon d’or (2009, 2010, 2011 et 2012) qui sans être génial, a réussi jusque-là à tirer son équipe vers le haut.
Comme Maradona à la coupe du monde 1986 gagnée 3-2 contre l’Allemagne ? Maradona était la grande star du tournoi joué au Mexique, avec cinq buts marqués et des prestations d’anthologie pendant tout le Mondial mexicain, comme en quart de finale contre l’Angleterre. Ce dernier match restera dans les mémoires principalement grâce à »la main de Dieu », en référence au but marqué de la main par Maradona, compte non tenu de deux autres buts époustouflants en demi-finale face à la Belgique. Si Lionel Messi n’a pas été aussi éblouissant pendant cette coupe du monde, donnant l’impression parfois de marcher au cours des rencontres, malgré ses quatre buts et ses actions d’éclat, une victoire en finale de la coupe du monde pourrait le faire entrer dans le Panthéon des dieux du ballon rond. Contre du reste l’équipe d’Allemagne qui a éclaboussé sa demi-finale contre le pays organisateur, le Brésil, battu 7-1.
Il faudrait un Messi de gala pour que la coupe du monde reste en Amérique Latine, comme c’est très souvent le cas quand la compétition est organisée dans cette partie du monde. En plus de permettre à l’Argentine d’accrocher une troisième étoile après celle de 1978 et de 1986, ce sera l’occasion de battre l’Allemagne qui a gagné la dernière finale jouée par l’Albiceleste en 1990 en Italie. Une finale restée en travers de la gorge de Maradona qui, avec ses coéquipiers, avaient perdu sur un penalty sifflé à la 85-ème minute par l’arbitre mexicain Codesal.
Une autre façon de venger son prédécesseur qui, ce soir-là, avait dû se battre seul contre les Allemands, l’Argentine ayant été privée de Caniggia, Olarticoechea et Giusti, tous suspendus. Messi pourrait par ailleurs marquer des points précieux dans la course au prochain Ballon d’or FIFA s’il remporte ce titre, lui qui a connu une saison 2013-2014 tronquée par des nombreuses blessures qui l’ont laissé sur le flanc pendant au moins deux mois.
Il pourrait alors aisément rivaliser avec Ronaldo, voire lui damer le pion, puisque même s’il a réussi une saison grandiose conclue par une Ligue des champions, la star du Real Madrid a été éliminé dès le premier tour du mondial brésilien avec son équipe nationale, le Portugal. C’est dire que la finale de ce dimanche pourrait devenir un « Grand Soir » pour que Messi, d’autant que le Catalan d’adoption peut là compter sur une occasion rêvée entrer définitivement dans le cœur de ses compatriotes et cesser de passer pour un étranger dans son propre pays. Source : APS