Au moins 151 mineurs ont été tués et des centaines d’autres sont encore bloqués sous terre après une explosion et un incendie dans une mine de charbon de l’ouest de laTurquie, a déclaré tôt lundi matin soir le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz.
Cengiz Ergun, le maire de la province de Manisa, où se situe la mine de Somosa, à environ 120 km au nord-est d’Izmir, sur la côte de la mer Égée, avait auparavant avancé un bilan de 157 morts en citant des sources médicales.
iGFM (Dakar) Les secours injectent de l’oxygène dans les boyaux de la mine pour conserver une chance de retrouver des survivants, mais les autorités s’attendent à ce que le bilan s’alourdisse. Il y avait en tout 787 mineurs au fond de la mine au moment du drame, a précisé Taner Yildiz.
Soixante-seize ouvriers ont pu être secourus et ont été hospitalisés, a ajouté le ministre.
L’explosion dans un transformateur électrique, provoquée par un court-circuit, selon les autorités, a entraîné mardi en début d’après-midi une coupure de courant, mettant les ascenseurs hors d’usage et piégeant les d’ouvriers à environ 2 km sous terre.
Un incendie s’est en outre déclaré, que les autorités ont eu toutes les peines à maîtriser.
Les secours ont afflué sur place mais ils n’ont pas encore pu accéder à la plupart des mineurs pris au piège dans des boyaux étroits qui s’enfoncent jusqu’à 4 km de l’entrée de la mine.
« On injecte de l’oxygène dans la mine. C’est le plus urgent pour nos ouvriers bloqués sous terre », a déclaré Taner Yildiz. « Il y a un risque d’empoisonnement au dioxyde et au monoxyde de carbone (…) Il faut qu’on les sorte rapidement de là. »
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annulé un déplacement prévu mercredi en Albanie pour se rendre sur place, ont annoncé ces services.
La pire catastrophe minière de l’histoire de la Turquie s’est produite en 1992, lorsqu’un coup de grisou a fait 263 morts dans la province de Zonguldak, sur les bords de la mer Noire.
Reuters