Dans beaucoup de collectivités locales de la région de Kolda, la production agricole ne parvient pas à couvrir les besoins alimentaires des ménages pour douze mois. C’est pourquoi l’ONG OFAD /Naforé a commandité cette étude pour avoir une perception réelle des populations de la communauté rurale de Bagadadji du lien existant entre la gouvernance foncière et la sécurité alimentaire. Et ceci pour mobiliser après, les bailleurs de fond autour de cette problématique, a expliqué Madame Salimata Sabaly Baldé, secrétaire exécutive de l’ONG OFAD/Naforé. Cette étude qui a fait l’objet d’un partage ce jeudi 27 mars révèle que « la propriété foncière est basée sur la tradition et se fonde sur le droit de hache qui soutient que le champ ou la rizière appartient au premier qui l’a défriché ou à ses héritiers après sa mort », a fait savoir Malang Mballo, consultant expert en décentralisation qui a fait cette étude. Une situation qui lèse beaucoup les femmes qui viennent d’ailleurs, au point qu’elles n’exercent qu’un droit d’usage sur des parcelles appartenant à leurs époux ou à la famille de ces derniers, selon M Mballo. Il poursuit que « pour les rizières 80% des femmes souffrent d’insuffisance de surfaces cultivables ». Ce qui ne milite pas du tout en faveur de la sécurité alimentaire.
ismaila.mansaly@koldanews.com