mercredi, avril 24, 2024

Les Occidentaux ne reconnaissent pas le référendum en Crimée : la Russie risque des sanctions

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Les Européens vont réagir sans tarder, dès lundi matin, puisque leurs ministres des Affaires étrangères se retrouveront à 09H30 à Bruxelles pour leur réunion mensuelle. Sans attendre, Bruxelles comme Washington ont réaffirmé dimanche qu’ils jugeaient « illégal et illégitime » ce référendum, qui est « contraire à la Constitution ukrainienne et aux lois internationales », selon les présidents du Conseil européen et de la Commission, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso.

Une « farce »

La Maison Blanche a « rejeté » le référendum et prévenu que la Russie allait payer « un coût croissant » pour ses actes « dangereux et déstabilisants ». Qualifiant le scrutin de « farce », le ministre britannique des Affaires étrangère William Hague a appelé l’UE à « envoyer un signal fort à la Russie et lui dire que ce défi à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine aura des conséquences économiques et politiques ».

Des sanctions « ciblées » visant des responsables russes ou ukrainiens pro-russes

Samedi, le président français François Hollande avait prévenu que « s’il n’y avait pas de désescalade lundi », il « y aurait usage des sanctions » sur lesquelles se sont entendus les dirigeants de l’UE lors de leur réunion extraordinaire sur l’Ukraine le 6 mars. A Bruxelles, les ambassadeurs des 28 se sont réunis dimanche soir pour finaliser des sanctions « ciblées » visant des responsables russes ou ukrainiens pro-russes sous la forme de restrictions de visas et de gels d’avoirs.

Aucune information officielle ne sera dévoilée avant la réunion de lundi sur la liste des personnes visées, qui pourrait comprendre de « 25 à 30 noms », selon une source européenne. Elle « devrait être limitée mais politiquement significative pour envoyer un message clair » à Moscou, a précisé une autre source.

« Il y aura des parlementaires, des membres des instances de sécurité, un haut responsable du ministère de la Défense… », selon elle. Des responsables pro-russes de Crimée devraient être également concernés. Mais il semblait exclu que la liste comprenne, dans un premier temps, des membres du gouvernement russe car il « serait difficile » de sanctionner des personnes avec lesquelles on essaie de négocier une solution politique.

« Il y a encore de la place pour mettre fin à la crise. Tous les canaux diplomatiques restent ouverts », a estimé la ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini.

Quelles sont les intentions de Poutine?

Les capitales occidentales s’interrogent sur les intentions de Vladimir Poutine après le référendum. « Va-t-il se satisfaire de l’arrimage de la Crimée à la Russie ou va-t-il chercher à pousser son avantage dans l’est de l’Ukraine ? », se demande un diplomate à Bruxelles.

Pour plusieurs responsables européens, l’attitude de Moscou ces derniers jours ne prêtait pas à l’optimisme. « La Russie a jusqu’à présent bloqué toute option de sortie de crise, toute avancée vers une désescalade », a estimé dimanche le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

Dans le cas où la crise s’aggraverait, l’UE envisage de débloquer un troisième train de sanctions jugées plus dommageables pour Moscou car portant sur les relations économiques et commerciales.

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 auront l’occasion d’en discuter lors du sommet européen qui se tiendra jeudi et vendredi à Bruxelles.

Les milieux économiques, notamment allemands, s’inquiètent publiquement de telles sanctions. Le patron du géant de l’énergie EON, Johannes Teyssen, a ainsi mis en garde contre le risque d' »endommager inconsidérément » les relations avec la Russie, troisième partenaire économique de l’UE.

Le Premier ministre bulgare, Plamen Orecharski, s’est également déclaré dimanche réticent, soulignant que plusieurs pays de l’Europe de l’est, dont le sien, « seraient les plus grands perdants » en cas de sanctions.

La Bulgarie dépend en effet très largement de livraisons de gaz russe transitant par l’Ukraine pour son approvisionnement énergétique.

Source:RTLInternational

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