vendredi, avril 19, 2024

Départ du Dakar 2014, la 36e édition ne mène pas toujours à Dakar (Sénégal), pourquoi?

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Le départ de l’édition 2014 du célèbre rallye, dimanche 5 janvier à Rosario, a été l’occasion d’une grande fête populaire. La passion pour les sports mécaniques dans la région a transformé la course en un événement mondialement médiatisé, où tout le monde gagne. Pour les prochaines années, il est prévu que le rallye s’étende à d’autres pays.

Plus d’un million de personnes ont assisté jusque tard dans la nuit à la présentation des équipes en plein centre de Rosario. L’occasion d’une grande fête populaire dans la deuxième ville du pays. Puis, à l’aube du dimanche 5 janvier, les 431 participants de ce Dakar 2014 ont pris le départ de la première étape, direction San Luis, dans le centre ouest du pays.

En cette 36e édition du rallye, la sixième consécutive en Amérique du Sud, les concurrents devront parcourir plus de 9 000 kilomètres d’ici le 18, date de l’arrivée au port chilien de Valparaiso. Ils ne seront sans doute pas plus que 250 à atteindre le Pacifique, après avoir surmonté des difficultés de toute sorte en Argentine (7 étapes), au Chili (6) et pour la première fois, en Bolivie, pour les motos et les quads, après la journée de repos à Salta, le 12 janvier, et avant de traverser les Andes pour passer en terres chiliennes.

Dunes, montagnes, canyons et désert

Durant ces presque deux semaines de rallye, il y aura des surprises et peut-être des moments dramatiques. Sans doute pas sur la première étape, malgré les pistes étroites et les sols pierreux de Cordoba. Sur la deuxième, entre San Luis et San Rafael, le parcours deviendra plus exigeant, en particulier sur la fin, avec les fameuses dunes grises du Nihuil.

Ensuite, en route vers San Juan, les pilotes aborderont la précordillère et monteront jusqu’à 4 300 mètres. Les canyons commenceront entre San Juan et Chilecito (quatrième étape) et le sable tendra ses pièges en allant vers Tucuman, avant de nouveaux canyons vers Salta.

Puis, motos et quads découvriront le Salar d’Uyuni, plus grand désert du monde en Bolivie, tandis qu’autos et camions affronteront des sols très durs, toujours à Salta. Nouvelles pistes cassantes pour entrer au Chili, avec une arrivée à Calama (huitième étape), avant d’attaquer, en route vers Iquique, des dunes, puis des sables très difficiles vers Antofagasta et de s’attaquer, dans la onzième étape, au redouté désert d’Atacama. Nouvelles dunes vers La Serena, suivies de collines hérissées de cactus pour l’arrivée à Valparaiso.

Ferveur populaire

L’aventure et la casse marqueront ce parcours considéré par les pilotes comme le plus dur des Dakar sud-américains. Il y aura de l’imprévu, mais on sait que, comme à Rosario pour le départ, des millions de personnes les soutiendront, notamment en Argentine, dans les zones aménagées pour les spectateurs au bord des pistes et à chaque arrivée d’étape.

Cette immense ferveur populaire que suscite le rallye en Amérique du Sud est la principale caractéristique du Dakar depuis qu’il a débarqué de ce côté-ci de l’Atlantique en janvier 2009. Pour les organisateurs, c’est un cadeau du ciel, qui a permis une véritable renaissance de cette compétition qui semblait blessée à mort après l’annulation, pour raisons de sécurité, de l’édition 2008, qui devait se courir en Afrique, comme c’était le cas depuis le début de ce qui fut d’abord le Paris-Dakar.

Des difficultés semblables à celles des déserts africains

L’annulation de l’épreuve en 2008 a été un coup très dur pour ASO (Amaury sports organisation), l’entreprise francaise qui organise le rallye. Mais le Dakar était déjà en crise : critiqué en Europe au nom de l’environnement, il parcourait l’Afrique dans une indifférence souvent hostile due à l’abîme qui le séparait des populations des pays traversés.

En tentant sa chance en Amérique du Sud en 2009, à la recherche d’espaces présentant des difficultés semblables à celles des déserts africains, ASO, comme le reconnaissent aujourd’hui ses dirigeants, n’imaginait pas que le Dakar recevrait un accueil aussi favorable sur ces terres.

Le premier départ, à Buenos Aires, avec un million et demi de personnes fêtant la présence des pilotes, devait annoncer la suite : en peu de temps, le Dakar allait devenir un des événements les plus suivis de la région.

Aventure et… business florissant

Les organisateurs n’avaient pas conscience de la passion que suscitent les sports mécaniques en Amérique du Sud, et particulièrement Argentine, où les courses automobiles sont au moins aussi populaires que le foot, ce qui explique qu’aux arrivées d’étape du Dakar on vive un climat seulement comparable avec celui du Tour cycliste en France.

Et cette passion n’est pas réservée à l’Argentine : dans une moindre mesure, elle existe aussi au Chili et se développe dans les autres pays de la région. La ferveur du public incite à son tour les pilotes, qui se sentent reconnus, y compris ceux qui n’ont pas un palmarès rutilant, à participer. Elle incite aussi les constructeurs à inscrire des équipes officielles, afin de tirer le meilleur parti des retombées médiatiques internationales du Dakar et de gagner des positions sur un marché sud-américain en pleine croissance, autant pour les autos et les camions que pour les motos.

Le Dakar, c’est l’aventure, mais également, et de plus en plus, un business. Par ailleurs, les pays parcourus y trouvent des avantages économiques : les foules qui suivent le Dakar favorisent le tourisme national à chaque étape et la diffusion internationale de leurs paysages attire des visiteurs du monde entier.

Avec le Dakar sud-américain, tout le monde est gagnant. C’est pour cela que le rallye, non seulement va rester sur ces terres, mais il s’y renforcera aussi, en incluant de nouveaux pays, en plus de l’Argentine et du Chili, qui resteront ses piliers dans la région. Il l’a déjà fait avec le Pérou en 2012 et 2013, avec la Bolivie cette année.

En réponse à une question de RFI, le directeur d’ASO, Étienne Lavigne, très enthousiaste, a laissé entendre qu’en 2015 l’Équateur et peut-être la Colombie pourraient faire partie du parcours. En attendant le Brésil, pays le plus important de la région, après le Mondial de foot (2014) et les Jeux olympiques de Rio (2016).

Rfi

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