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5 DATES… SIDY SAMB, ARTISTE-COMPOSITEUR – «En 2010, j’ai été choqué par les circonstances du décès de mon papa, mort dans un incendie en France»

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Chanteur sénégalais découvert au Sénégal au début des années 2000 grâce à son single «Nguéweul», Sidy Samb est devenu, depuis lors, un des membres influents du showbiz sénégalais. Garçon réputé secret, il livre à L’Observateur les 5 dates qui ont marqué sa vie.

25 AOUT 1991. «C’est la date à la quelle mon orchestre a été mis sur pied. C’est à partir de cette date que plusieurs portes me sont ouvertes. J’ai signé un contrat avec une maison de disques espagnole après lui avoir proposé un single de musique africaine mélangée à du flamingo. Le responsable de la maison de disque était séduit et a sorti un contrat de son tiroir, en me disant : «Sidy, tu es engagé par la maison.» J’ai été impressionné par le pragmatisme espagnol. Certes, c’était une innovation, mais j’avais réussi ce que les musiciens espagnols n’avaient pas osé faire. Ils (les musiciens espagnols) avaient l’idée de faire se mélange, mais ils n’ont pas pu le réaliser. C’est à partir de ce jour-là que j’ai su que mon orchestre peu faire une longue carrière. J’étais très content ce jour-là, car tout artiste rêve d’avoir un bon encadrement pour pouvoir décoller. Je venais de décrocher ce qui fait courir tous les artistes africains. Tout artiste rêve de signer un contrat avec une maison de disque en Europe et j’avais ce contrat entre mes mains.»

1er JANVIER 2003. «Le jour où j’ai démarré ma carrière professionnelle au Sénégal. J’étais revenu de l’Europe avec mon album et tout le monde attendait ce jeune talent venu d’Espagne. Les gens voulaient me voir à l’œuvre, sur scène. J’ai joué au Théâtre national Daniel Sorano devant un monde fou. J’ai eu peur. J’étais stressé, je ne pouvais même pas regarder les fans les yeux dans les yeux. J’ai senti une forte émotion. Mais heureusement, j’ai pu gérer et le public était satisfait. J’étais très content, les fans m’appelaient pour me féliciter et m’encourager. Le single «Nguéweul» était chanté partout à travers le Sénégal. Les gens qui me croisaient dans la rue m’encourageaient en disant : «Sidy Samb, Nguéwel !» Et à partir de là, j’ai commencé à sentir l’ampleur de ma musique. Je me suis dit : «C’est parti pour une carrière professionnelle.» Mon éducation m’a permis de vivre cette popularité avec modestie et discrétion.»

14 NOVEMBRE 2010. «C’est une date triste, car elle marque la mort de mon père. Mon papa est mort par accident à Dijon, en France. Il est mort dans un incendie au foyer des travailleurs migrants, Adoma. L’accident avait tué deux Sénégalais, dont mon papa. Et durant les 10 jours qui ont suivi sa mort, j’étais dans un autre monde, dans un état second. Ce sont mes amis et certains proches qui me consolaient. C’était vraiment triste, non seulement parce que mon papa, qui était un grand ami, venait de partir, mais les circonstance de sa disparation m’avaient beaucoup choqué. Le 14 novembre 2010 est une date que je n’oublierai jamais. Mais en tan que croyant, je m’en remets au Tout-puissant.»

12 MARS 2005. «C’est une date qui me marque beaucoup. C’est ce jour-là que je me suis marié. Je me suis marié traditionnellement, entouré que de membres de ma famille. Je n’ai pas voulu célébrer mon mariage comme le font les griots, c’est-à-dire en grande pompe, bien que je suis griot de père et de mère. Ma maman (la chanteuse Daro Mbaye, Ndlr) a beaucoup râlé, car elle a voulu organiser une grande fête, mais je m’y suis opposé. Je pense que l’argent qu’on gaspille à travers les mariages et les baptêmes pouvait être utilisé autrement et de manière beaucoup plus efficace et efficiente. Avec cette vie dure, il y a toujours un voisin, à côté, qu’on peut aider. C’est mieux que de jeter l’argent par la fenêtre. Dieu m’a uni avec une femme exemplaire qui me comprend parfaitement. Il n’est pas du tout facile d’épouser un artiste, les fans sont tout le temps avec lui, il reçoit des appels à des heures indues, mais ma femme, elle, gère tout cela. Elle tolère tout cela. Je me suis marié avec une Sénégalaise très modeste et très casanière. Elle est ma conseillère et ma confidente.»

24 OCTOBRE 2006. «C’est la date de naissance de ma première fille. C’était un jour de bonheur et de plaisir, car je venais d’avoir mon premier enfant. Elle porte le nom de ma grand-mère, Ndoumbé. C’est elle qui m’a éduqué, bercé. Etant artiste, ma maman n’avait pas le temps de s’occuper de nous. C’est elle, la mamie, qui faisait tout pour nous. Elle jouait le rôle de mère et de père aussi. Ma fille Ndoumbé est aujourd’hui à l’école. Elle est très brave et se débrouille bien. Je veux qu’elle fasse des études poussées et qu’elle ne soit pas atteinte par le virus de la musique. Rien n’est plus beau que de voir son enfant grandir, surtout que Ndoumbé, pour le nom de ma grand-mère, celle qui a presque tout fait pour moi.»

L’Observateur

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