« Face à l’absence d’une autorité politique viable en Guinée Bissau incapable de maîtriser le flux de ses populations, perturbés par les échos chaque jour troublants d’événements chocs en provenance de la république sœur de Guinée en proie à des affrontements ethniques, devant la perfidie et le tâtonnement de la Gambie où avec l’instauration du principe d’une république du silence, la seule logique du pouvoir est de se taire ou passer le restant de sa vie en prison, enfin dans un contexte où l’on peine à réconcilier les rôles dévolus aux instances de contrôle social (famille, police, tradition etc.), les Koldois sont aujourd’hui pris en otage entre le marteau de l’insécurité extérieure et l’enclume des séquelles du conflit Casamançais dont les prolongements n’ont pas encore révélé leur dernier mot.
Cette triste réalité vécue chaque jour par nos autorités politiques comme un signe de faiblesse de la puissance publique attise malheureusement violences, vols de bétails transités vers les frontières et harcèlements des populations réduites à elles mêmes. Tenter d’appréhender un tel événement exige en dehors des problèmes urbains locaux que nous interrogeons une analyse du versant sous régional et une lecture plutôt géopolitique car le Fouladou fonctionne à la limite comme une caisse de résonance sensible aux turbulences des ces zones frontalières qui l’entourent et dont il est victime ».
Pour preuve, suite aux pillages survenus au quartier Saré Moussa et où une bande de malfrats sur fond d’intimidations et de panique ont dévalisé la coquette somme de 500.000frs, le débat autour de la lancinante question de la sécurité urbaine rebondit….
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Ghansou DIAMBANG,
Sociologue et travailleur Social,
Enda Santé Kolda