vendredi, avril 19, 2024

PROSE sur kolda par Mary Teuw Niane, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

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« Chers amis, je soumets à votre lecture les souvenirs non officiels, avec aucune prétention poétique, de ma première visite à Kolda. » Professeur Mary Teuw Niane, Ministre de l’Enseignement supérieur et  de la Recherche.

Ce poème a été rédigé lors de son séjour à Kolda pendant le Conseil des Ministres décentralisé tenu le 18 avril 2013

Kolda
Kolda, bariolée
Vêtue de feuilles et de fleurs
Aux belles femmes peules
Dépositaires de la beauté d’une Afrique orgueilleuse
Kolda, verte
Aux femmes fières
Aux tresses fines, couchées sur des épaules patientes
J’ai mis du temps à venir à ta rencontre
Tu fus toujours dans ma mémoire comme Ranérou, la blanche
Je rêve encore de Gao, de Tombouctou
Que des sauvages enturbannés
Pensèrent ramener à la préhistoire
Mon Afrique est rétive à l’esclavage
Fut-il, au nom de l’Islam
Kolda, ville de savane
Tes arbres sont immenses
Comme est grande l’histoire
Contée des Molo
Entre liberté et dictature
Par l’Islam et le paganisme
Ce peuple frêle, à l’intelligence vive
Des Denyankoobe aux Almamy
Il prit le pouvoir et la religion devint prétexte
Il s’empara de la pensée d’une Afrique désireuse d’une source nouvelle d’identification,
L’Islam, religion et idéologie
Conduisit à la prise de pouvoir
L’Afrique sahélienne rejeta le colonisateur
Avec ses atours resplendissant du sang de ses enfants
Elle oublia, les razzia arabes
Mais qu’importe, l’Europe fut plus dangereuse,
De El Hadj Omar Tall à Moussa Molo Baldé
En passant par Ahmadou Sékou jusqu’à l’intrépide Alpha Molo,
Ils se battirent pour l’Afrique
Il y eut Ousmane Danfodio et Aboury Ndiaye
Qui pensèrent l’Afrique des grands ensembles
Je me perds
Kolda, la belle et chaude ville
Kolda terre d’adoption d’hommes perdus par leur amour
De belles filles presque surnaturelles
Combien de maîtres d’écoles perdirent leurs éthiques
Et franchirent le Rubicon
Ils sont innommables les militaires
Qui cantonnés, oublièrent bérets et tenues correctes
Et devinrent père
Ai-je le droit de penser
À la belle ndama couleur de sable
Pelure parfaite, lait gras
Je suis capturé par ce déhanchement presque au ralenti
Au détour d’un carrefour
Aux senteurs d’épices
Kolda, n’a ni monument
Ni grand et bel immeuble
Juste ce zeste féminin
De ses femmes éthiopiennes
Quel souvenir vais-je garder
Pas la chaleur qui tend à vous frire,
Comme une vulgaire perdrix
Pas les hommes, trop encombrants,
Seulement ce frêle sourire
Entre la Gambie et les Guinées ».

Mary Teuw NIANE,

3 Commentaires

  1. chers compatriotes Fouladounabés,

    Quels impacts ou quels apports se poème va contribuer dans l'attente de nos aspirations pour un développement ou une amélioration de nos niveaux de vies ????!!!!

    Le peuple du Fouladou sollicite d'autres soutiens plus fondés et censés que cette réthorique.

    Aidons les à sortir du gouffre, par des actions plus concrètes et objectives, âmes sensibles.

    A bon entendeur……………… Vive le Fouladou serein !!

  2. Je suis parfaitement d'accord avec toi Sona, le fouladou a beaucoup plus besoin des actions palpables et vérifiables que d'une succession de vers!

  3. Le Fouladou nécessite autres choses que ce verbiage; car "ventres creux ne se soulagent pas par de la poésie";cela montre nettement que les attentes et les aspirations du peuple de Moussa Molo Egue et de Koli Dado ne sont pas encore compris par L'administration sénégalaise.
    Prenons nos maux en patience, un jour la lumière surgira dans nos luttes communes, loyales et légitimes

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