Le ministre de l’Agriculture et de la Pisciculture, Fatou Gaye Sarr, a lancé à Kolda une nouvelle variété de riz, dénommée "Nerika", qu’elle a qualifiée "d’extrêmement performante" pour augmenter les rendements dans la zone sud du pays.
Lors de son allocution au cours de la cérémonie de lancement de cette variété de riz, la ministre a souligné "Nous sommes venus dans le Sud du pays qui n’est pas une zone de culture de riz irriguée, pour procéder au lancement de variétés de riz "Nerika", extrêmement performantes pour permettre d’atteindre des rendements de 4 à 5 tonnes". Selon l’Aps qui livre l’information, la tutelle de l’agriculture et de la pisciculture a aussi indiqué que "Cela va nous permettre de résorber le gap qui existe entre la pratique rizicole dans la zone et celle issue de variétés asiatiques".
"L’intérêt de cette cérémonie", selon elle, est de diffuser à grande échelle une technologie issue de la recherche, de mettre en oeuvre une recherche d’accompagnement pour permettre d’aller vite vers les paysans et de faire des tests à grandeur nature".
Il s’agit également de pour la ministre de "mesurer les résultats et les performances réalisés par la recherche, mais surtout permettre aux populations rurales de cette zone qui pratiquent la culture de riz pluviale d’avoir des productions aussi importantes et de participer à la résolution du déficit de riz".
Le représentant régional du Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO, en anglais), Vincent Bado, a pour sa part révélé que, les premières variétés de riz qui ont commencé à être testées en Côte d’Ivoire à partir de 1994, a soutenu que des résultats très positifs ont été notés. Ceci souligne t-il, "à travers notamment des demandes faites dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest".
Il a aussi renseigné "qu’à partir de 2 tonnes, on peut produire jusqu’à 90 tonnes. Et si le schéma est bien conduit, on peut obtenir jusqu’à 4 voire 5 tonnes".
La variété "Nerika" a été homologuée au Sénégal en janvier 2009, avec l’objectif de multiplier les semences. L’ADRAO en avait fait un don de 2 tonnes de semences de base en vue de multiplier et obtenir des semences certifiées pour les producteurs.
Le ministre de l’Agriculture et de la Pisciculture a ainsi exhorté les acteurs à s’investir pleinement dans la vulgarisation de cette nouvelle variété afin de combattre l’insécurité alimentaire dans la zone.