jeudi, mars 28, 2024

Sommet du G7: Obama prépare sa visite historique à Hiroshima (Japon)

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La visite de Barack Obama à Hiroshima prévue le lendemain, la première d’un président des Etats-Unis en exercice dans cette ville dévastée en 1945 par une bombe atomique américaine, éclipsait l’ouverture des débats du G7 jeudi malgré un ordre du jour chargé.

Les défis posés par une croissance mondiale atone, les revendications maritimes disputées de la Chine ou la question migratoire étaient à l’agenda des dirigeants des plus grandes puissances économiques réunis en sommet à Ise-Shima, petite localité côtière du centre du Japon.

Evoquant sa visite à Hiroshima, où 140.000 personnes ont été tuées le matin du 6 août 1945, M. Obama a évoqué « les risques très réels qui existent et le sens de l’urgence que nous devrions tous avoir », lors d’un point-presse.

Les armements nucléaires ne sont plus au premier plan comme durant la Guerre froide mais l’éventualité d’un « événement nucléaire reste dans nos arrières pensées », a-t-il ajouté.

A cet égard, la Corée du Nord, qui a mené le 6 janvier son quatrième essai nucléaire en dépit des résolutions de l’ONU qui lui interdisent, « est une vive source d’inquiétude pour nous tous », a ajouté le président américain.

Le sommet des chefs d’Etat ou de gouvernement des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, d’Italie, de l’Allemagne, du Canada et du Japon a pour toile de fond la morosité de la croissance mondiale.

Tous invoquent l’équilibre qu’il faudrait trouver, entre politique monétaire, politique budgétaire et réformes structurelles. Cependant, les divisions sur la façon dont il faudrait doser chacun de ces leviers ne devraient pas s’effacer aussitôt.

Le Japon comme l’Italie voudraient voir davantage de dépenses budgétaires mais l’Allemagne n’est pas d’accord, tout comme la Grande-Bretagne, laquelle suscite en parallèle les inquiétudes de ses pairs à l’approche du référendum sur une possible sortie de l’Union européenne.

Les mesures de sécurité ont été multipliées à travers l’archipel, avec des milliers de policiers supplémentaires déployés pour surveiller gares et terminaux maritimes. Tokyo ne veut prendre aucun risque après les attentats qui ont frappé Paris et Bruxelles ces derniers mois.

Le G7 a discuté de la lutte contre le terrorisme et son financement, l’une des priorités du président français François Hollande après les attaques revendiquées par l’organisation Etat islamique (EI).

– « Crise mondiale » des migrations –

Ainsi le G7 a planché à l’initiative de Paris sur « la préservation du patrimoine culturel face aux agressions terroristes » après les destructions des trésors de Tombouctou, du musée de Mossoul, des vestiges de la cité de Nimrud ou des temples de Palmyre.

Les migrations figuraient aussi au menu des pourparlers à « l’initiative » de l’Allemagne. En 2015, environ 1,3 million de migrants ont demandé l’asile à l’UE, dont plus d’un tiers à Berlin.

Le président du Conseil européen Donald Tusk, présent à Ise-Shima, a appelé le G7 à « reconnaître qu’il s’agit d’une crise mondiale » malgré les raisons géographiques qui font peser une lourde charge sur les épaules européennes.

« Nous demandons le soutien » du G7, « qu’il s’engage à accroître l’aide mondiale pour satisfaire les besoins immédiats et à long terme des réfugiés et des pays hôtes », a-t-il dit, alors que la chancelière allemande Angela Merkel disait ne guère attendre d’engagements chiffrés. Au cours du dîner de travail le sujet a déclenché de « vifs échanges », selon un responsable japonais.

La Chine est absente du sommet mais l’ombre de la deuxième économie mondiale et ses prétentions territoriales plane sur les discussions, si bien que Pékin a demandé aux dirigeants du G7 de ne pas « interférer » dans ces sujets.

Le G7 « devrait se concentrer sur ses propres responsabilités et ne pas montrer du doigt (d’autres pays) dans des dossiers qui ne relèvent pas de ses compétences », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.

Pékin et Tokyo se disputent âprement la souveraineté de territoires inhabités en mer de Chine Orientale. Pékin revendique aussi la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, où elle construit des îles artificielles, au grand dam d’autres pays.

Source: RTLInternational

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