mardi, avril 16, 2024

A 11h00, Greenpeace rendra publiques les deux tiers du fameux TTIP en cours de négociation: voici déjà quelques informations dévoilées

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Depuis mi-2013, les Etats-Unis et l’Union européenne tentent de parvenir à un accord qui supprimerait les barrières commerciales et règlementaires mais qui rencontre des résistances croissantes dans la société civile et auprès des dirigeants politiques.

Selon Greenpeace Pays-Bas, qui s’est procuré les documents, ceux-ci représentent deux-tiers du texte du traité à l’ouverture en avril du 13e cycle de négociation et recouvrent 13 chapitres du traité, aussi appelé Tafta. Ces documents seront publiés sur internet à 11h00, a assuré Greenpeace.

La politique au service des multinationales, la santé et l’environnement reniés

Ces documents mettraient en évidence le fait qu’il est question « d’un glissement gigantesque du pouvoir des citoyens vers les grandes entreprises ». « Ces documents confirment ce que nous disons depuis longtemps », assure le directeur de l’unité européenne de Greenpeace, Jorgo Riss, cité dans un communiqué : « ce traité mettrait les intérêts des grandes entreprises au centre du processus de décision politique et législatif au détriment des enjeux environnementaux ou de santé publique ».

Sur la base des documents, Greenpeace assure que le texte prévoit la suppression d’une règle permettant aux nations de « réguler le commerce » pour « protéger la vie, la santé des humains, des animaux et des plantes ». Le commerce ne serait, de plus, pas soumis à des objectifs de réduction des émissions de CO2 et le « principe de précaution » est oublié, assure l’ONG.

Ce principe permet d’empêcher la distribution ou de retirer du marché des produits susceptibles d’être dangereux, même dans le cas où les données scientifique ne permettent pas une évaluation complète du risque.

D’après nos confrères de la télévision néerlandaise RTL Nieuws, qui aurait déjà pris connaissance des documents, ceux-ci portent sur une multitude d’aspects de la vie quotidienne. Il serait notamment prévu la possibilité d’importer des cosmétiques ayant nécessité des expérimentations animales, ce que l’Europe interdit actuellement. Le texte en négociation évoque aussi la possibilité pour les viticulteurs américains d’utiliser l’appellation protégée « champagne », actuellement réservée aux producteurs champenois.

Pour que les citoyens européens sachent

En publiant ces documents, Greenpeace espère permettre « enfin à des millions de citoyens de mieux comprendre ce qui se négocie en leur nom », selon la même source.

Après le cycle de discussions d’avril, les négociateurs américains et européens avaient affirmé qu’un « important travail » et des « concessions » étaient nécessaires afin de boucler l’accord en 2016, comme le souhaite le président américain Barack Obama.

Certains pays européens affichent de plus en plus leur scepticisme, en Allemagne et de plus en plus en France, et de moins en moins de monde y semble favorable des deux côtés de l’océan.

En Belgique, Ecolo (dont le refus du TTIP faisait déjà partie de son programme européen pour les dernières élections) et le PS se sont déjà prononcés contre ce traité. Hier encore, Elio Di Rupo rappelait à l’occasion du 1er mai qu’il est temps pour le politique de remettre les multinationales au pas : « Je le dis et je le redis avec force, pour les socialistes, c’est non à ces traités » que sont le CETA, avec le Canada, et le TTIP, avec les Etats-Unis, a clamé le président du PS. Du côté du cdH, Benoit Lutgen a plaidé samedi pour une consultation populaire à son sujet. Pour lui, le dialogue avec les « amis américains » est nécessaire, s’agissant de partenaires, mais il faut prendre le temps d’informer, d’organiser la concertation et le débat avant le choix tant son impact sera immense pour les agriculteurs, les entreprises, les indépendants, les consommateurs et les citoyens. A contrario, le MR s’est toujours déclaré en faveur d’un traité transatlantique négocié.

Greenpeace exige l’arrêt des négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis, dénonçant le fait que les deux parties mettraient « les intérêts des multinationales au-dessus de la protection des personnes et de l’environnement ».

Source: RTLInternational

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