Peu avant 16H00 (09H00 en Belgique), les Sud-Coréens ont en effet détecté la trajectoire d’une roquette tirée du territoire nord-coréen le long de la partie occidentale de la frontière qui divise la péninsule coréenne, a dit un porte-parole à l’AFP. « En réponse, notre armée a lancé des dizaines d’obus de 155 mm en direction de l’endroit d’où l’armée nord-coréenne avait tiré à la roquette », a dit le ministère dans un communiqué. « Nous avons renforcé notre niveau d’alerte et surveillons attentivement les mouvements de l’armée nord-coréenne », ajoute le texte.
Les villages frontaliers évacués
On ignorait dans l’immédiat quelle unité sud-coréenne était visée, ou même si des soldats sud-coréens avaient bien été visés, et aucune frappe n’a été signalée en territoire sud-coréen. Un représentant des autorités locales du comté de Yeoncheon, à une soixantaine de kilomètres au nord de Séoul, a dit à l’AFP que les habitants de plusieurs villages frontaliers avaient reçu l’ordre d’évacuer leur logement et de se mettre aux abris.
La guerre de propagande a repris
Cette nouvelle incartade intervient en période de regain des tensions après une attaque à la mine antipersonnel imputée par Séoul à Pyongyang. La Corée du Nord avait menacé Séoul samedi de frappes militaires « aveugles » si elle n’arrêtait pas sa guerre de propagande diffusée par haut-parleurs de l’autre côté de la frontière. La Corée du Sud a en effet récemment ordonné la reprise de la guerre de propagande à la frontière avec la Corée du Nord en représailles aux explosions de mines le 4 août, dans lesquelles deux de ses soldats ont été mutilés. Pyongyang a démenti vendredi avoir joué le moindre rôle dans ces explosions.
Source: RTLInternational