samedi, avril 20, 2024

Egypte : Morsi jugé pour « outrage à magistrat »

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L’ex-président égyptien Mohamed Morsi était jugé samedi au Caire aux côtés de dirigeants de l’opposition islamiste mais aussi laïque et de gauche, dans un nouveau procès pour  » outrage à magistrat qui illustre la répression lancée par les autorités contre toute dissidence.

M. Morsi, destitué en juillet 2013 par l’ex-chef de l’armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, a été condamné à mort il y a une semaine pour son rôle dans des évasions massives de prison et des attaques visant la police durant la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Dans le procès qui s’est ouvert samedi, 26 personnes sont jugées, dont des dirigeants de la confrérie des Frères musulmans de M. Morsi et des figures des mouvements laïques et de gauche, fer de lance de la révolte de 2011.

Depuis l’éviction de M. Morsi, le pouvoir de M. Sissi est accusé d’instrumentaliser la justice dans sa répression de l’opposition islamiste mais aussi laïque et de gauche. Mais c’est la première fois que des personnalités politiques de tout bord se retrouvent ensemble sur le banc des accusés. En cela, l’affaire a une forte portée symbolique. M. Morsi, placé seul dans un box des accusés, a une fois encore récusé la légitimité de ses juges, puisqu’il se considère toujours comme le président de l’Egypte, lançant:  » je refuse ce jugement, la cour n’a pas autorité pour me juger.

 » Depuis novembre 2013, ma famille et mes avocats n’ont pas pu me rendre visite en prison, a-t-il dénoncé. Sept de ses co-accusés, dont le dirigeant des Frères Mohamed al-Beltagui, l’ex-président du Parlement Saad al-Katatni et le militant de gauche Alaa Abdel Fattah, se trouvaient dans une cage adjacente. Les accusés sont jugés pour avoir tenu des propos offensants à l’encontre de l’institution judiciaire ou de ses membres, que ce soit dans des discours au Parlement, sur les réseaux sociaux ou dans des interviews.

M. Morsi doit répondre d’accusations lancées lors d’une allocution peu avant sa destitution, dans laquelle il reprochait nommément à un juge d’avoir  » couvert des fraudes électorales lors des législatives de 2005.

Avec AFP

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