La mobilisation contre un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza se poursuivait mercredi à Bujumbura, avec des rassemblements et des tirs de sommation des forces de l’ordre dès les premières heures de la matinée dans les quartiers périphériques, a constaté l’AFP.
Dans le quartier de Nyakabiga, un des hauts-lieux de la contestation depuis le début du mouvement le 26 avril, une centaine de manifestants défilaient dans les rues, sifflant et chantant. Un petit groupe de militaires a tiré en l’air pour disperser les protestataires, qui ont à peine réagi et ont repris leur marche presque immédiatement. Les soldats se sont retirés non loin peu après, laissant les manifestants circuler à leur guise dans les rues du quartier. L’armée est déployée depuis lundi dans les quartiers protestataires, mais, sans équipement de maintien de l’ordre, peine à gérer les manifestants, tentant d’éviter les tirs sur la foule et autres dérapages sanglants. La police, principale instrument de la répression et honnie des manifestants qui l’accusent d’être à la solde du pouvoir présidentiel, était restée positionnée ces deux derniers jours en périphérie. Mercredi matin, elle était pourtant de retour en force à Musaga, autre bastion du mouvement anti-troisième mandat, a-t-on constaté. Des policiers étaient déployés dans le quartier et essayaient de disperser les rassemblements.
Avec Afp